Réaction de Suzy Simon-Nicaise,  Présidente du Cercle algérianiste à l’article du journal l’Indépendant de ce 3 novembre 2015 intitulé ‘’Harki au mémorial’’.

 

 

“Je suis indignée à la lecture des propos de M. le président du conseil scientifique car encore une fois, une personnalité dont on pourrait penser que sa qualité de scientifique lui confère l’impartialité de jugement, tombe dans la plus indigne façon de justifier la date tant décriée du 19 mars 1962 comme marquant la fin de la guerre d’Algérie. Monsieur Peschanski, indique ‘’c’est la fin de la guerre’’ tout en reconnaissant que massacres il y a eu après cette date,  qu’il justifie par une pluralité de ‘’massacres’’. Que veut-il laisser entendre ? Que les actions de résistance menées par l’OAS justifieraient les milliers de victimes des massacres du FLN ?  Ceci est honteux ! C’est faire outrage aux lecteurs de l’Indépendant, Harkis, Pied-Noirs, Anciens-Combattants, et citoyens avertis de ce que furent les massacres perpétrés par le FLN après le 19 mars 1962. Rejeter d’un revers de main, l’Histoire des 80.000 Harkis massacrés dans des conditions indicibles, celle des milliers de Disparus, des morts du 26 mars et du 5 juillet 1962 pour justifier l’injustifiable n’est certainement  pas de nature à apaiser les mémoires et encore moins à participer à une lecture impartiale de la Guerre d’Algérie.  Ce mépris permanent de certains vis-à-vis des populations meurtries par l’arrachement à leur terre natale dans des conditions jamais inégalées, nous y sommes malheureusement habituées , c’est ce même mépris avec  lequel les associations de Français européens d’Algérie ont été traitées dans le cadre de l’inauguration du Mémorial puisqu’aucune d’entre-elles n’a été conviée. Sans doute aux yeux des organisateurs, n’étaient-elles pas concernées… pourtant quand la solidarité et l’entraide étaient d’une impérieuse nécessité il y a plus de 50 ans, les Pieds-Noirs étaient au rendez-vous du Camp de Rivesaltes auprès de leurs frères harkis ! Mais ça, seuls les intéressés s’en souviennent et avec eux les archives conservées par le Cercle algérianiste”.