Conférence de Vincenzo Celiberti – Vendredi 21 novembre, à 18H 30, au 44 avenue de Prades à Perpignan : “Rapa Nui, le nombril du monde… l’Ile de Pâques, son histoire, ses mythes, son archéologie”
Perdue au cœur du Pacifique, l’île de Pâques fascine par son isolement absolu, sentinelle de pierre entre le Chili et les Pitcairn, et par les Moai, statues monumentales érigées sur des plateformes appelées ahu.
Depuis que Jakob Roggeveen y posa pied un dimanche de Pâques de 1772, elle ne cesse de hanter l’imaginaire des explorateurs et, depuis, archéologues et naturalistes ont dévoilé les vestiges d’un paradis disparu, jadis verdoyant et fertile.
Les champs de taro, de patates douces et de bananiers y prospéraient, sous le vol d’oiseaux aujourd’hui éteints. Douze clans principaux y vivaient et ils avaient tissé un équilibre fragile, mêlant entraide, rivalités et rites communs. Dans cet isolement, ils bâtirent une civilisation singulière, dont le souffle spirituel et cultuel imprégnait chaque geste. Puis, lentement, la nature se dénuda, et l’homme affronta les limites de son propre monde clos. De ce silence est né le mystère des moai, géants immobiles tournés vers l’intérieur de l’île. Comment ces colosses furent-ils dressés sur une terre apparemment stérile ? La question demeure… Ainsi, l’île de Pâques apparaît comme un miroir des civilisations humaines : splendide, isolée, et fragile face au temps.
Vincenzo Celiberti
Archéologue préhistorien, chercheur à l’Université de Perpignan Via Domitia et au sein de l’UMR 7194 (Histoire Naturelle des Humanités Préhistoriques) du CNRS, il a participé et dirigé plusieurs campagnes de fouilles et d’études d’industries lithiques à l’étranger. Il a publié plus d’une cinquantaine d’articles scientifiques et une dizaine de monographies.
Il est aussi chercheur attaché à l’Institut Italien de Paléontologie Humaine de Rome et à la Fundacion Instituto de Investigacion de Prehistoria y Evolucion Humana de Lucena, en Espagne. Depuis 1999, il est chercheur au sein du Centre Européen de Recherches Préhistoriques de Tautavel et, depuis 2001, chargé de l’encadrement des équipes de fouilles de la Caune de l’Arago.
Il s’occupe principalement de l’étude technologique et typologique des industries lithiques du Paléolithique inférieur et moyen, dans le but de reconstruire le mode de vie des hommes préhistoriques via la production et l’utilisation des outillages lithiques, tout en observant aussi les comportements des primates actuels. Ses autres recherches portent sur l’étude des premiers peuplements et des plus anciennes migrations de l’espèce humaine, et l’étude des coquillages exploités par les Hommes préhistoriques.
-Entrée libre et gratuite. Auberge espagnole.

