Nous apprenons par un communiqué de La France Insoumise et du PCF66, qu’un appel à la mise en place d’une liste de gauche est lancé. Dans le ciel ténébreux, certains jours, de cet automne aux matins friquets, un voile commence à se lever avec en toile de fond les prochaines municipales

 

Il était temps, car depuis six ans, le vide sidéral avait pris la place à un passé plus animé, au niveau politique, dans un village pourtant à l’éveil de ces choses.

Un passé ou la discussion, les débats parfois vifs, se terminaient toujours par le verre de l’amitié au coin du bar sur la place Arago.

Des enseignements, des questionnements

Plusieurs enseignements et questionnement sont à tirer de cette approche. Le premier enseignement, est que le PCF ne soutient plus le maire sortant Roger Ferrer. Dommage que cette clarté en demi-teinte, n’aie pas eu lieu bien avant.

En effet, depuis (voir le journal local du dimanche 18 mars 2018), ce dernier est déclaré « divers gauche » et non pas communiste. Mieux vaut tard que jamais direz-vous. Mais que de temps perdu ! Cette insuffisance politique, n’a pas aidé les citoyens à avoir une juste mesure, à réfléchir, sur les orientations données à la gestion municipale, et comme le souligne aujourd’hui le communiqué cité ci-dessus, une gestion « qui se contente d’accompagner les transformations néolibérales de nos campagnes ». Un questionnement apparaît dans ce contexte. Quelle position va être pour celles et ceux, encore encartés au PCF dans l’équipe sortante ? Vont-ils se déconsidérer ? Nous ne savons pas s’ils et elles sont nombreux.

Les rapports avec le NFP*

Le questionnement non moins essentiel est le suivant par rapport au NFP dont se revendiquent les rédacteurs du communiqué. Si nous sommes à jour du suivi de la politique nationale et départementale, une évidence saute aux yeux. Au niveau national, le NFP balbutie, à la tremblote, grince à toutes les jointures. Il semblerait que de l’huile manque dans les rouages.

À Perpignan, cela semble être bien pire avec une opposition farouche entre ceux qui devraient être des partenaires.

Ah ! Quand la politique politicienne s’en mêle loin du monde du travail.

Et à Estagel, les frères ennemis de la capitale du Roussillon, semblent être prêts à affronter les turpitudes de l’élection. Et par la suite, celle de la gestion municipale en cas de succès, pour affronter les temps à venir qui ne seront pas tendre. Succès que nous pouvons souhaiter. Comprenne qui pourra !

Union avec d’autres composantes

L’autre questionnement, est celui de l’union avec d’autres composantes de la vie sociale dans le village. L’association FETE, c’est démarqué ces derniers temps. Elle apporte dans le débat, la volonté de construire un village autrement, avec la participation recherchée du plus grand nombre de citoyens.

L’union est telle possible entre les diverses composantes des prétendants ? Des obstacles se révèlent-ils ? Sont-ils insurmontables ? Quelle est la priorité ? Les citoyens ont le droit de savoir.

Une chose est cependant certaine nous semble-t-il. L’union est indispensable aujourd’hui et plus encore demain, pour porter des coups aux tenants de la finance. L’union de tous ceux qui souffrent, y compris des électeurs qui, aujourd’hui, parce qu’ils sont influencés par les médias, parce qu’ils sont en colère, votent RN.

En conclusion, une question s’impose qui à aujourd’hui n’a pas encore de réponse : combien de listes seront en présence ? Une, deux, trois ?

Comme nous ne pouvons que le constater, la clarté reste à faire pour permettre aux électeurs de se positionner en toute connaissance de cause et sur un programme. D’autre part, aucune liste ne semble être prête.

 

Joseph Jourda

*NFP = Nouveau Front Populaire.