– “Courant février, le musée des deux rugby a été inauguré dans notre village. Un article paru dans le journal local le 15 mars 2014, rédigé par la correspondante quelques jours avant les municipales donc, devait rendre compte de cet épisode de la vie d’ Estagel.
Un autre, dans les colonnes de Ouillade, le 28 février, posait déjà un certain nombre de questions restées sans réponses d’ailleurs. Une interrogation essentielle portait sur le fonctionnement du musée. Six, sept mois après l’inauguration, il nous semble intéressant de faire le point sur cette activité. En principe, elle aurait dû bénéficier de l’apport des vacanciers aujourd’hui repartis. D’où l’intérêt de faire un premier bilan maintenant.
Combien y a t-il eu d’entrées payantes depuis le baptême? Est-ce que l’équilibre budgétaire entre les recettes et le fonctionnement vont pouvoir s’établir ? Est-ce que le budget de la commune devra compenser ? Nous ne demanderons pas si les recettes vont pouvoir amortir l’investissement qui, rappelons le, s’élève à 49 000€. Nous ne le demanderons pas, car nous croyons savoir que le musée a été fermé le jour de son inauguration. Chose incroyable me direz vous. D’autres faits similaires se sont déjà produits dans les Pyrénées Orientales. L’exemple des poupées Bella, fierté de notre département pour son savoir faire, est encore dans nos têtes. En effet, le jour où l’ usine aurait dû recommencer à produire, les décideurs de ce moment là l’ont fermée.
Ceux-là jouaient dans la cour des grands. Il était question de centaines de milliers d’euros me direz vous, même si nous pensons que l’argent ne peux pas être la valeur première en ce début de XXI ième siècle. Aujourd’hui encore, il est hors de question d’approuver leur comportement. Pour notre affaire, mais rien de bien sûr, quelques voix grappillées pour les élections. Dans tous les cas, certainement un « flop » pour l’économie du village. Ceux qui ont mis en place cette réalisation, ont joué à la marelle dans la cour de récréation des petits. La partition n’était pas la même. D’un côté, une symphonie mûrement instrumentalisée. De l’autre, juste quelques mesures, permettant à des joueurs de clarinettes, de faire grincer les dents à tout un auditoire.
Reste l’investissement : 49 000€. Comme nous avons eu l’occasion de le dire dans ces mêmes colonnes, des personnes ayant travaillé toute leur vie, n’ont pas pu mettre à l’abri une telle somme pour assurer un petit plus pour leurs vieux jours. Ce n’est plus la même chanson, ce n’est plus le même air, ce n’est plus la même musique lorsque l’on connaît cette réalité. Pourtant ce sont eux qui vont payer. Une partie de cette somme aurait sûrement fait le bonheur du RCCA XIII qui n’en doutons pas, a plus besoin d’argent que de conseils pour faire démarrer l’équipe mise en sommeil depuis quelques années. Il est question là , d’une cinquantaine de jeunes qui vont porter le maillot de la vallée de l’Agly, qui vont transpirer pour porter le plus haut possible, les couleurs de leurs villages. Merci pour leur esprit d’amitié, de solidarité, d’abnégation et longue route, avec plein de succès pour leur équipe.
Aujourd’hui, les citoyens attendent un compte rendu avec quelques chiffres à l’appui concernant le musée. Rien de plus, mais rien de plus normal”.