Hugo Roquère et Francis Daspe à Estagel.

 

La deuxième étape de la 9° édition des Vendémiaires Insoumises des Pyrénées-Orientales s’est déroulée hier, jeudi 2 octobre, à Estagel. C’est Hugo Roquère, animateur du groupe d’action local de La France Insoumise, qui a introduit la réunion publique, intitulée « Pour un bouclier social communal, la société de l’entraide et de la solidarité »

 

« Dans la logique du communalisme que La France Insoumise porte, l’entraide et la solidarité sont les leviers nécessaires pour opérer les ruptures dignes d’un communalisme social dans les futures municipalités insoumises », précisait Hugo Roquère, avant de donner la parole à Francis Daspe.

Celui-ci abordait un certain nombre de points programmatiques contenus dans le programme municipal de La France Insoumise. Il débutait par les contours d’un plan communal contre la pauvreté et la précarité. Quelques mesures concrètes étaient citées, comme des arrêtés d’interdiction des coupures d’eau et d’énergies, l’attention portée aux sans-abris allant de la garantie d’un droit à la domiciliation au développement d’une bagagerie en passant par le refus des dispositifs tels que les arrêtés anti-mendicité ou liés au mobilier anti-SDF. « Il s’agit de garantir la plénitude des conditions d’une vie digne pour tout le monde, ce qui passe entre autres par permettre l’accès aux droits, le retour en gestion publique des biens communs ou encore des plans de résorption de la précarité des agents publics », ajoutait-il.

La question du logement faisait l’objet d’une batterie de mesures visant à garantir un droit au logement digne et salubre, à développer le logement public et social, à promouvoir une propriété non spéculative du logement. « L’enjeu est de sortir le logement d’une double logique de marchandisation et de spéculation ». Francis Daspe poursuivait en fixant pour objectif l’impératif de redonner du pouvoir d’achat au plus grand nombre à partir des compétences municipales. « Les leviers existent réellement dès lors que l’on décide d’opérer des choix budgétaires en conséquence. Ils concernent les tarifications progressives, les avancées vers plus de gratuité ou les incitations aux pratiques sportives et culturelles ».

Tous les âges de la vie peuvent contribuer à ces objectifs sociaux. C’est le cas de la petite enfance, de l’école primaire ou de l’accueil des aînés, ainsi que de l’accès aux soins tout au long de la vie. « Autant de domaines qui ne doivent pas être gérés comme des marchandises, mais en fonction de la satisfaction de besoins sociaux estimés et reconnus », estimait-il.

L’expression de besoins sociaux revenait souvent dans les propos tenus au cours de la soirée. Ils constituent les fondements s’une société de l’entraide et de la solidarité qui sert de boussole au communalisme que La France Insoumise souhaite ériger. « La commune est le premier échelon de l’action politique au sens premier du terme. Une gestion conforme au communalisme possède une dimension idéologique avec des principes forts qui permettront la mise en place d’un véritable bouclier social ».