(Vu sur la Toile)
Grève SNCF de mai 2025 : voici le montant du salaire mensuel d’un contrôleur de train
(Article de La rédaction du journal Marie-France)
Marie-France.- Alors que la SNCF se prépare à une grève d’une semaine en mai 2025, les contrôleurs sont au cÅ“ur des discussions. Mais combien gagnent-ils réellement et pourquoi leur rémunération est-elle au centre des tensions sociales ?
À l’heure où les syndicats de la SNCF préparent une grève d’une semaine, du 5 au 11 mai 2025, les contrôleurs se retrouvent sous les projecteurs. Figures emblématiques du rail, ils sont plus de 4 600 à soutenir le préavis déposé par Sud Rail et la CGT, exigeant une revalorisation salariale et une meilleure gestion des plannings. Visages familiers que croisent chaque jour des milliers de voyageurs, le contrôleur est souvent réduit à l’image de celui qui vérifie les billets. Il est en réalité un rouage clé du système ferroviaire.
Chargé de la sécurité, du confort et de la bonne marche des trajets, il doit aussi gérer les urgences et apaiser les tensions à bord. Des missions qui, selon les syndicats, ne sont plus suffisamment reconnues financièrement. Mais combien gagnent-ils réellement ? Et pourquoi leur rémunération est-elle aujourd’hui au cœur des tensions sociales ?
Depuis l’installation des logiciels de gestion Score et Hastus, les emplois du temps des cheminots, et notamment des contrôleurs, seraient devenus un véritable casse-tête. Modifications de dernière minute, journées allongées, imprévus… selon la CGT, ces outils ont généré des désagréments quotidiens, amplifiant le mal-être ressenti sur le terrain.
« Faire grève, ça ne fait plaisir à personne. Cela nous coûte un jour de salaire », a rappelé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, sur LCI le 27 avril. Mais pour les syndicats, la coupe est pleine : la direction doit négocier immédiatement pour éviter une paralysie nationale, notamment pendant le pont du 8 mai.
Quel est le salaire actuel d’un contrôleur SNCF ?
Les grévistes réclament aujourd’hui une revalorisation de 100 euros nets par mois, une demande portée par Sud Rail, tandis que la CGT se concentre sur la prime de traction destinée aux conducteurs. Or, la direction campe sur ses positions, arguant que les négociations annuelles ont déjà abouti en début d’année à une hausse générale des salaires de 2,2 %, soit légèrement au-dessus de l’inflation. Au-delà du salaire de base, les contrôleurs bénéficient de réductions tarifaires sur les billets de train, rendant le métier attractif pour ceux qui apprécient les voyages. Mais cette stabilité a un prix : horaires décalés, trajets variables, et un quotidien parfois imprévisible.
Au début de sa carrière, un contrôleur SNCF touche entre 1 800 et 2 000 euros bruts par mois. Cette rémunération évolue avec l’ancienneté, les promotions et les primes diverses. Avec les années, le salaire peut grimper significativement, notamment en accédant à des postes comme chef de bord ou superviseur. En milieu de carrière, un contrôleur est payé 28 816 euros bruts par an en moyenne, soit environs 1 870€ par mois. Aussi, 25% de son salaire est en rémunération variable. En fin de carrière, un agent peut toucher en moyenne 35 816 euros bruts par an, soit 2328 euros net mensuels, avec 19% de rémunération sous la forme d’un variable.
Quels sont les débouchés et perspectives pour un contrôleur ?
Malgré les tensions actuelles, le métier de contrôleur conserve des possibilités d’évolution intéressantes. Après plusieurs années, il est possible de devenir formateur, chef de bord, voire spécialiste en sécurité ferroviaire. Ces postes permettent non seulement d’augmenter ses revenus, mais aussi de prendre part à la transformation des métiers du rail.
Cependant, ces évolutions ne suffisent plus à apaiser les frustrations. Avec une perte estimée à 20 millions d’euros par jour de grève pour la SNCF, le bras de fer entre direction et syndicats s’intensifie. Pour les contrôleurs, c’est l’occasion de faire entendre leurs voix : derrière chaque uniforme se cache un professionnel qui demande simplement une meilleure reconnaissance.
(Source : rédaction du magazine Marie-France)