De source généralement bien informée mais non autorisée, les dirigeants de La Frontera Productions et organisateurs du festival Les Déferlantes Sud de France se mettraient à table avec Alain Ferrand, sulfureux – mais ô demeurant fort sympathique -, maire du Barcarès. C’est un certain Michel Sitja qui officierait en tant que Monsieur-Loyal-et-maître de cérémonie, évidemment…
Ces dernières heures, d’Argelès-sur-Mer à Villeneuve-de-la-Raho, pratiquement tout l’alphabet des 226 communes du département des P-O a été épluché, épuisé, trempé dans la sauce catalane, pour tenter de percer le mystère du futur port d’attache de l’édition 2023 des Déferlantes Sud de France. L’accostage pourrait finalement avoir lieu à Port-Barcarès, commune qui accueille déjà l’autre grand festival du 66 dans les Jardins du Lydia (paquebot ensablé) : l’Electrobeach Music Festival* (l’EMF), programmé pour les 14, 15 & 16 juillet prochains.
Ce soir, un dîner hautement symbolique serait prévu entre les organisateurs des Déferlantes Sud de France et le maire du Barcarès, Alain Ferrand, dont l’ex-épouse, Joëlle Iglesias-Ferrand, a été la toute-première à twitter sur les réseaux sociaux son souhait de voir sa commune accueillir Les Déferlantes, dès les premières minutes où La Frontera Productions annonçait qu’en définitive, après avoir quitté Céret, le festival n’aurait pas lieu à Perpignan.
Depuis, chaque matin, on a l’impression d’ouvrir le Guide du Routard pour suivre la cantine préférée des Déperlantes.
Ce soir, à table, les deux parties concernées vont vraisemblablement – si notre tuyau n’est pas percé -, examiner, scruter, le cahier des charges des Déferlantes. La discussion risque d’être particulièrement animée. Surtout au plan financier. Alain Ferrand, natif de l’Aveyron, a le sens des affaires, tel un bougnat, mais c’est surtout un redoutable maquignon (dans le sens noble et originel du terme, c’est-à -dire du marchand de chevaux rouergat). D’autant plus que la concurrence entre les deux festivals existe depuis longtemps. Depuis toujours, disons-le.
–“Pour que les organisateurs de La Frontera Productions acceptent de rencontrer le maire du Barcarès, c’est qu’ils doivent être dans une sacrée mouise !”, confie un fin limier de la politique départementale. “Et si effectivement la rencontre a lieu, c’est un bon coup pour Ferrand. Je pense que l’idée est de travailler sur la compatibilité d’organiser les deux festivals à la queuleuleu, à la suite. Car Les Déferlantes sont déjà programmées du 6 au 9 juillet inclus, et l’EMF en suivant le week-end du 14-Juillet… C’est un pari, un défi osé en tout cas ! Mais avec Ferrand, on peut s’attendre à tout. Et à son contraire”.Â
C’est Michel Sitja, l’actuel Directeur de Cabinet du maire du Barcarès, qui pourrait être directement à l’origine de ce repas, de cette rencontre, de ce rapprochement entre les deux festivals. Car alors qu’il était Directeur du cabinet de Jean-Marc Pujol (LR/ Les Républicains), à la Ville (Perpignan) comme à la Campagne (Métropole Perpignan-Méditerranée), avant que celui-ci ne soit battu aux Municipales de 2020 par Louis Aliot (RN), Michel Sitja est à l’origine de la création du festival perpignanais très couru Live au Campo**, lequel cette année se déroulera du 20 au 29 juillet.
Michel Sitja et David Garcia, fondateur et directeur de La Frontera Productions, se connaissent très bien. Ils sont à l’origine du Live au Campo de Perpignan, dont le succès est incontestable. Et c’est d’ailleurs incontesté.
A suivre.
L.M.
*L’EMF a été créé en 2009 et accueille environ 60 000 personnes quotidiennement pendant les trois jours de concerts (organisation : Events Made in France). Ce qui en fait le 1er festival des P-O et au-delà , loin devant les 100 000 festivaliers annoncés par Les Déferlantes Sud de France et contrairement à l’agitation médiatique. Il est bon de remettre les choses à l’endroit… et les pendules à l’heure !
**L’an dernier, Live au Campo avait reçu en concerts Hubert-Félix Thiéfaine, Christophe Maé, MC Solaar, Kimberose…Â
-“L’expérience est un peigne que vous donne la vie quand vous êtes devenu chauve” (Bernard Blier, acteur, sur un dialogue signé Michel Audiard). A méditer…