Jacques CRESTA (PS), député de la 1ère circonscription des P-O, est intervenu en direction du secrétaire d’Etat aux affaires européennes en faveur de la mise en oeuvre d’une réglementation sur les indications géographiques à l’échelle européenne.

 

En effet le gouvernement, sous l’impulsion de Carole DELGA, alors secrétaire d’Etat au commerce et à l’artisanat, vient d’étendre, suite à la demande de nombreux artisans et industriel, les indications géographiques aux produits non agricoles, cela pour permettre de défendre et sauvegarder les savoirs faire locaux, comme par exemple le Grenat de Perpignan, et afin d’éviter la déconvenue du village de Laguiole (commune aveyronnaise connue et reconnue pour son célèbre couteau).

 

“Pour conforter le travail du gouvernement et des syndicats professionnels il est nécessaire qu’une réglementation européenne sur les indications géographiques voit très prochainement le jour. Mais les réticences des élus libéraux font obstacle à cette reconnaissance. Cette absence de décision va avoir des conséquences catastrophiques pour nos artisans et nos industriels. Car l’Union européenne négocie avec d’autres Etats non européens des accords de libre-échange, comme celui avec le Canada signé le 26 septembre 2014 mais pas encore adopté par le parlement. Cet accord ne reconnaît que 175 indications géographiques agricoles, dont à peine 42 produits français. Cette liste très limitative va porter atteinte à la qualité des produits et au savoir-faire ancestral de nos artisans et de nos territoires. Il est urgent pour la France d’intervenir sur ce dossier car se profile le traité transatlantique avec les Etats-Unis qui ne reconnaissent que les marques et pas les terroirs. Sans l’adoption rapide au niveau européen des Indications Géographique tout le travail entrepris par le gouvernement français pour assurer une protection de nos terroirs n’aura aucune chance d’être respecté. Ce qui est le plus paradoxal dans cette affaire c’est que des pays comme l’Inde et la Chine ont mis en place des législations protégeant leurs produits de fabrication”.

 

Le parlementaire demande au gouvernement d’intervenir auprès de la Commission européenne et des autres dirigeants européens afin d’aboutir rapidement à une législation européenne qui assurerait une protection à nos savoir-faire et à nos terroirs.

 

QST-AN-14-89677QE information des consommateurs – produits manufacturés, IGP, perspectives