Depuis le début de l’année, diverses publications dans la presse, nous interrogent sur la vie de nos villages, de leur économie. Dans chacune d’elles, nous retrouvons les mêmes préoccupations : le centre de nos cités, les commerces et l’artisanat, la rénovation des logements vacants.
Faisons le point sur ces diverses communications, relions les divers éléments. Regardons quelles incidences possibles sur notre commune.
Depuis le début de l’année, plusieurs publications
Le 18 janvier, c’était une communication sur le syndrome de « la rousquille ». L’architecte Bernard MOREAU, s’appuyant sur la croissance de la démographie à Perpignan, devait montrer l’aspect peu réjouissant de l’urbanisme. Il devait préciser : « On observe le même phénomène dans certains villages dont les cÅ“urs se désertifient ».
Rappelons qu’en 1975 notre village comptait 2021 âmes. Au recensement de 2013, ce chiffre était porté à 2025. Il est aisé de comprendre qu’en priorité et en majorité, ce sont les Estagellois qui ont construit dans les différents lotissements. D’où le nombre impressionnant de logements libres (18,5 % – 223 appartements ).
Monsieur MOREAU devait apporter l’appréciation suivante : « Combler le cÅ“ur de la rousquille est encore possible. Mais cela demande du temps et une véritable volonté politique ».
Le 23 mars 2016, c’est autour de la commune de Rivesaltes de rentrer dans ce débat. Nous apprenions ainsi, que la municipalité souhaite remédier au problème des logements et commerces vacants, que le maire désire maintenir la population au centre-ville ( le pourcentage de logements inoccupés est de 11,7 % ).
Dans la dernière période, les réflexions allant dans ce sens semblent s’accélérer.
Le 19 mars, dans le journal local, un article rendait compte de la réunion de l’association des maires du département. Il était précisé que : “Des aides de l’ANAH (agence nationale de l’habitat) sont apportées aux collectivités pour des opérations dans le traitement de l’habitat insalubre et aux opérations de restauration immobilière”.
Le 20 avril 2016, c’était au tour de Madame la Préfète de souligner : « l’activité commerciale est primordiale pour maintenir une vie dans ces cÅ“urs de ville et de village. L’État est régulièrement sollicité pour aider financièrement à redynamiser les centre-ville ».
Enfin, le vendredi 22 avril 2016, les artisans du bâtiment se félicitaent de carnets de commandes bien remplis. Certes, les constructions neuves pèsent dans les 3% d’augmentation pour la région dans les commandes. Mais le secteur de l’entretien-rénovation, porté par les travaux d’amélioration des performances énergétiques retrouve lui aussi des couleurs grâce aux aides et subventions.
Une volonté politique allant dans ce sens est indispensable pour notre village
Les craintes sont multiples. La diminution du commerce, l’artisanat restant connaît des difficultés. Nous entrons de plain-pied dans tous les commentaires ci-dessus. Nous nous reconnaissons dans toutes les situations édictées. Il est certain qu’il est question de retombées à court, moyen et long terme. Que ce ne sont pas des réalisations de prestiges, de gloire et d’orgueil mal placé. De choses qui se voient, qui souvent ne sont qu’un trompe l’œil. Non ! Tout est en rapport avec Estagel que nous voulons pour demain, que nous voulons pour les générations futures. Un village avec une âme, un village ou il fera bon vivre, ou la convivialité continuera d’exister grâce à la proximité.
Les financements qui pourraient arriver par ces dispositions, viendraient alimenter l’économie locale. Une piqûre de « barboufat » en quelque sorte qui serait la bienvenue. Incontestablement, des retombées seraient enregistrées sur l’emploi.
Les élus ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas au courant, qu’ils n’avaient pas vu cette situation. Sauront-ils écouter ?
Comme disait le CHE : « Soyons réalistes, demandons l’impossible ».
Joseph JOURDA.