De source généralement bien informée, mais non autorisée : une élue membre de la Majorité municipale présidée par Marc Petit, maire de Claira, et par ailleurs vice-présidente de la communauté de communes Corbières – Salanque – Méditérranée (C3SM), est soupçonnée d’avoir détournée jusqu’à 22 000 €uros. Une plainte aurait d’ailleurs été déposée contre elle pour “détournement de fond public”
L’affaire, curieusement mise sous le tapis médiatique, remonterait à plusieurs mois, des suites judiciaires seraient d’ailleurs déjà en cours et, pourtant, ce n’est qu’hier soir, en conseil municipal de Claira, qu’elle a fait l’effet d’une bombe, après une information donnée par une autre élue de Claira, Joëlle Estela Metois, également vice-présidente de ladite communauté de communes, qui sortait justement d’une réunion de la C3SM.
Hier soir, en séance publique du conseil municipal de Claira, celle-ci a demandé à prendre la parole avant les débats. Elle souhaitait intervenir juste pour porter à la connaissance des élus présents, “à titre d information et non d’accusation”, le fait qu’une élue clairanencque siégeant dans la Majorité municipale, était sous le coup d une plainte pour détournement de fond public à hauteur de 22 000 €uros.
Réponse du maire de Claira, en substance : “J’aurai bien aimé que le président* m’informe de cette accusation, que je prends d’ailleurs pour une accusation et je peux vous dire que je suis très surpris de celle-ci (…); mais là, ici, on ne va pas développer. Laissons faire la justice. Croyez-moi je vais tirer cette affaire au clair. On n’annonce pas une telle accusation en conférence des maires quand c’est erroné.  Et je suis heureux que tout cela soit enregistré**…”.
Quand à la conseillère municipale mise en accusation dans cette affaire, elle n’a fait aucun commentaire, sauf à balbutier : “Je ne sais pas quoi dire, je ne comprends pas”... et on n’a plus entendu le son de sa voix.
Il n’empêche que les faits sont graves et qu’une plainte a effectivement été déposée : l’élue ciblée par cette enquête judiciaire aurait, notamment, falsifié des RIB de jeunes en difficulté pour y apposer son nom dessus, ce en usurpant donc l’identité de personnes… La plainte concernerait “faux, usage de faux et escroquerie”, notamment. Tout cela aurait été fait au préjudice de l’antenne salanquaise de la Mission Locale Jeunes (MLJ66).
Le maire de Claira, s’agissant d’une proche issue de sa Majorité municipale était-il au courant ? Ou plutôt : pouvait-il ne pas être au courant ?…
Une enquête est en cours.
L.M.
*La communauté de communes Corbières – Salanque – Méditerranée est présidée actuellement par le maire de Salses-le-Château, Jean-Jacques Lopez. Marc Petit maire de Claira est le 2e vice-président de cette intercommunalité.
**Marc Petit fait ici allusion à l’enregistrement des débats qui ont eu lieu hier soir, en réunion du Conseil Municipal.