C’était à Prades en Conflent : Frédéric Mitterrand, Jean-Jacques Bedu, vice-président du CML (Centre Méditerranéen de Littérature), André Bonet et Jean-Marie Garabedian.
-Cinéaste, producteur, journaliste, écrivain, ancien ministre de la Culture et membre de l’Académie des beaux-arts, Frédéric Mitterrand est décédé à 76 ans, après une lutte de plusieurs mois contre un cancer agressif.
Je le connaissais depuis la fin des années 90. Nous nous étions rencontrés une première fois à Tanger. Je me souviens d’un soir de l’été 1997 et d’une conversation autour de Jean Genet, en présence de l’écrivain Juan Goytisolo.
J’avais eu la joie de le revoir souvent et de le retrouver en Roussillon, dans ses fonctions officielles de ministre de la Culture, pour le coup d’envoi du 59e festival Pablo Casals de Prades, le 26 juillet 2011.
« Venir à Prades, dans ce Conflent qui n’est plus un confin, mais bien un territoire ouvert, une fenêtre sur la Catalogne et sur l’Europe, revêt pour moi, avait-il dit, une signification, celle de la rencontre entre la création musicale et le patrimoine. »
J’étais membre à cette époque du Conseil culturel de la Méditerranée à cette époque, mis en place par Nicolas Sarkozy.
Le conseil culturel de l’UPM, présidé par Renaud Muselier avait été associé aux côtés de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) à la mise place d’un don de 500 000 ouvrages de la BNF à la Bibliothèque d’Alexandrie. Au cœur de cette aventure, j’ai créé dans la foulée les rencontres littéraires d’Alexandrie, « Écrire la Méditerranée ».
Frederic Mitterrand m’a ouvert cette porte vers l’Egypte. Je lui en voue une reconnaissance éternelle.
Pour mieux le connaître je recommande la lecture de son livre, qu’il m’avait gentiment envoyé, « Mes regrets sont des remords », dans lequel il convoque son clan, de sa mère à François Mitterrand, ses souvenirs d’enfance et ses passions d’adulte.
Je garderai toujours de lui le souvenir d’un homme délicat et sensible, ouvert au dialogue avec intelligence et sans sectarisme, même s’il lui arrivait de s’égarer dans des attaques politiques déplacées et inutiles. Tout homme a ses limites. Il était de droite, mais rejetait l’union des droites.
*André Bonet, adjoint à la culture, fondateur du Centre Méditerranéen de Littérature (CML)