Ce mardi 28 mai, les Services Publics étaient mis à l’honneur par le député de Haute-Garonne Christophe Bex et le candidat Mickaël Idrac en visite à Prades pour le besoins de la campagne des élections européennes de La France Insoumise / L’Union Populaire. L’action s’inscrivait dans le cadre de la tournée des sous-préfectures des Pyrénées-Orientales entamée à Céret le vendredi précédent. Les deux sous-préfectures du département s’inscrivent dans un environnement fortement marqué par le fait rural
–« Les Services Publics tiennent un rôle structurant pour les territoires ruraux plus ou moins éloignés des métropoles. Ils en constituent bien souvent le principal atout de leur attractivité. Et leur disparition un motif de leur désertification », rappelait Christophe Bex. Il en précisait les principes fondamentaux sur lesquels ils s’appuient pour remplir au mieux leur mission d’intérêt général : égalité d’accès, continuité territoriale, péréquation, monopole public, etc.
-« Ils sont dans le viseur de l’Union Européenne qui n’a de cesse de les démanteler par des directives de libéralisation qui essaient d’imposer la notion de concurrence libre et non faussée qui équivaut en fin de compte à des privatisations », poursuivait Mickaël Irac, en 18° position sur la liste menée par Manon Aubry. Un syndicaliste cheminot qui apportait un témoignage concret de cette dérive notait les glissements sémantiques qui ne sont pas anodins. « On ne parle plus d’usagers des Services Publics, mais de clients, ce qui montre un changement de conception significatif », faisait-il remarquer.
Une rencontre avec des syndicalistes de la santé en lutte illustrait la remise en cause continue des Services Publics de proximité. C’est le cas avec la volonté de transférer le SAAD (service d’aide et d’accompagnement à domicile) de Prades à une structure associative privée, au mépris de l’emploi et des statuts des personnels.
En cause, une chaîne de défaillances politiques qui s’accumulent et s’additionnent. D’abord celle du Conseil départemental, dont c’est la compétence, qui ne met pas les moyens nécessaires. Ensuite la mairie de Prades, préférant opter pour la politique de la défausse. Enfin, en surplomb, l’hypocrisie du gouvernement se préoccupant de tailler au maximum dans les dépenses sociales au nom du dogme de l’austérité. « En fin de compte, les perdants seront surtout les usagers, souvent des personnes modestes et précaires », synthétisait Mickaël Idrac.
Christophe Bex confirmait le recul général du service public de la santé que le Conflent illustre localement avec une dégradation dans l’accès aux soins les plus élémentaires et la constitution de « déserts médicaux ». « On assiste en fait selon les cas à des phénomènes inquiétants de privatisation, de marchandisation et d’externalisation de la santé, qui correspondent aux multiples déclinaisons de la casse des Services Publics ».
Un diagnostic qui étaie corroboré par des témoignages concernant d’autres secteurs d’activité comme l’éducation ou la poste.
Pour La France Insoumise, les Services Publics ne sont pas négociables. Ils sont à préserver, plus particulièrement dans les territoires ruraux. Sans quoi ceux-ci seront touchés par un processus de dévitalisation et l’accentuation du sentiment d’abandon des populations y vivant. Les Services Publics, c’est l’âme des territoires ruraux.