Le Président Emmanuel Macron avait déclaré dans La Tribune dimanche « que ces élections n’avaient pas d’autre enjeu que la désignation de députés européens », alors que le Rassemblement National était au-dessus des 30% dans les différents sondages annoncés depuis plusieurs mois…
Une question se pose en effet de savoir si la dissolution de l’Assemblée nationale actée par le Président de la République est compatible avec un soudain reniement de la parole présidentielle?
Une telle rétractation de la parole publique ne révèlerait-elle pas de la psychologie inversée qui consiste à tenir un discours allant à l’encontre de ce que l’on souhaite faire ?
Pendant la présidence de Charles de Gaulle, François Mitterrand avait publié en mai 1964 un pamphlet intitulé Le Coup d’État permanent…
Le 28 avril 1969, prenant acte d’un résultat électoral défavorable sur son projet de réforme du Sénat et de la régionalisation, Charles de Gaulle avait présenté sa démission !
Mais où était donc passé le fameux Coup d’État permanent ?
Faut-il rappeler qu’en 1943, François Mitterrand avait reçu sa décoration de l’ordre de la Francisque du gouvernement de Vichy ?
Faut-il rappeler qu’une affiche du Parti Communiste Français, lors du retour de Charles de Gaulle en 1958, évoquait une « dictature personnelle » susceptible d’ouvrir la voie au fascisme ?
Le Président Emmanuel Macron espère-t-il démissionner après les élections législatives pour se représenter en 2027 ?
Est-ce bien sérieux de dissoudre l’Assemblée nationale avec 3 000 milliards de dettes ?
Henri Ramoneda