*Guy Torreilles, ancien président départemental du MoDem 66.
-“Après toutes les déclarations alarmistes, mal venues du Président de la République et celles du Premier ministre qui pour sauver sa place nous annonce de nouvelles mesurettes, qui ne trompent personne, il ne restera plus (ou presque) dans le navire, que ceux qui ont définitivement tout perdu
La confiance des Français, jusqu’à ceux qui nous ont soutenu contre vents et marées, n’est plus depuis bien longtemps et il fallait être aveugle, sourd et même inconscient pour croire aux paroles de nos dirigeants.
Je suis triste et plutôt en colère, voire dépité, de voir mon mouvement – le MoDem -, couler sans pouvoir même avoir un gilet de sauvetage. Heureux ceux (et encore combien ?) qui sur le terrain ou dans les médias, ont avec des propos justes, honnêtes et un travail sans cesse renouvelé et courageux tiré leur épingle du jeu.
J’ai observé Edouard Philippe prendre ses distances, organiser ses troupes, et son parti Horizons s’ouvrir pour ne pas insulter l’avenir, en me demandant quand, notre propre leader historique, depuis Pau**, allait à son tour débarquer du Titanic. L’effet de sidération ? Le fondateur de notre mouvement, lui reste sur le pont de celui qui s’est fait élire il y a sept ans avec une idée de gouvernance centrale – du moins en apparence – tout en la vidant de ses principes et de ses valeurs (humanistes, sociales et démocratiques).
Alors, comment notre président du Mouvement Démocrate (MoDem)**, pourra-il trouver les mots et surtout les actes, devant ce qu’il a et que l’on a dénoncé depuis des mois et même des années, mettre fin à la bipolarité ? Car le résultat de ce qui vient et va se passer est simple, après cette bipolarité LR/PS nous voici, malheureusement et catastrophiquement réduits à vivre ou survivre entre l’extrême gauche et le RN.
Le choix qu’il reste à ceux qui n’ont pas voulu voir le cataclysme qui allait nous tomber sur la tête et surtout qui ont cru que le Président de la République allait sauver le “package Renaissance” vont tomber de haut et surtout ne s’en relèveront pas.
Nous n’avons pas fait valoir nos convictions et nos idées pour un bout de gras, qui va devenir “maigre”. Aurons-nous même la possibilité d’avoir un groupe MoDem à l’Assemblée ?
Réponse dimanche prochain !
*Guy Torreilles, ancien président départemental du MoDem 66.
**François Bayrou.