Patrick Samperez du Comité Français.

 

A l’occasion d’un voyage humanitaire au Vietnam, Patrick Samperez, adhérent du Souvenir Français (comité de Ria-Sirach) et président de l’amicale des anciens marins de Prades, a tenu à rendre hommage aux milliers de soldats de l’armée française morts durant la guerre d’Indochine (1945-1954)

 

Fidèle à notre mission d’entretenir le souvenir de tous ceux qui sont morts pour la France, il a organisé un déplacement dans l’est du pays, sur les lieux d’une des batailles les plus symboliques de cette guerre, Dien Bien Phu.

Il y a soixante-dix ans, en mai 1954, après de longs et violents combats, épuisés, à court de vivre et de munitions, les derniers défenseurs du camp fortifié de Dien Bien Phu se rendirent aux forces du Viet Minh. La bataille aura causé la mort de plus de 3 000 soldats. Plus de 11 000 autres seront faits prisonniers. Suivront alors une marche meurtrière de plusieurs centaines de kilomètres vers les camps, les sévices et les souffrances dont finalement bien peu reviendront.

Lors d’une brève cérémonie le 17 octobre 2024, une gerbe a été déposée au mémorial édifié en l’honneur des officiers et soldats français morts au cours de cette bataille. Ce moment mémoriel est l’aboutissement d’un projet qui a été initié en collaboration avec notre regretté président du comité de Ria-Sirach, Gérard Faliu et auquel ont été associés le général Gilles Glin, Délégué Général du Souvenir Français des Pyrénées-Orientales et Gilles Bérard, délégué général adjoint du secteur Conflent-Fenouillèdes.

Contrairement aux autorités algériennes qui continuent de refuser d’ouvrir leurs archives concernant les disparus et les morts pour la France, le gouvernement vietnamien a quant à lui normalisé ses relations mémorielles avec notre pays. Ainsi, l’ancien premier ministre, Édouard Philippe, s’était rendu en octobre 2018 au Vietnam pour un voyage alliant diplomatie économique, avec des accords commerciaux conclus, mais aussi la mémoire de la guerre d’Indochine, avec un rare passage du Premier ministre français à Dien Bien Phu :

–“Pour aller ensemble avec un pays, il faut regarder le passé de manière confiante et être en paix avec ce passé, même s’il peut être douloureux”.

Avant lui, le président François Mitterrand était jusqu’alors, le seul haut responsable français à s’être rendu en février 1993, sur les lieux de la lourde défaite de l’armée coloniale. Le président Mitterrand était venu se recueillir sur ce site symbole de l’acharnement des combats et de la victoire historique du Vietminh communiste en 1954.