Depuis quelques jours, certains médias se font les relais de tensions -pétition, plaintes, témoignages, etc. – au sein de la société Soval-Tortuga-La Vallée des tortues, qui exploite le parc animalier de Sorède, « La Vallée des tortues ». Par le biais de son Conseil, Me Wilfrid André Villalongue, la fondatrice et co-gérante du site, Françoise Malirach-Le Joly, a décidé d’apporter quelques précisions, quarante-huit heures avant la tenue d’une Assemblée générale (AG) extraordinaire qui pourrait être cruciale pour l’avenir de La Vallée des tortues
Face aux légitimes inquiétudes de certains salariés quant à l’avenir du site, Mme Malirach-Le Joly déplore que certains médias ont communiqué sur le climat ambiant “à partir des seuls éléments qui ont été donnés par l’une des co-gérantes du Parc”.
Appuyé par la version de sa cliente, son Conseil tient à préciser, à verser au dossier “Quelques mots d’explications qui s’imposent pour expliquer les problématiques actuelles qui se posent à la direction du Parc.
–“Mme Françoise Malirach-Le Joly est à l’origine de la création de la Vallée des tortues. Il s’agit du projet d’une vie dédié à des espèces particulières, afin de les faire connaître au public et de contribuer à leur protection et leur sauvegarde. Grâce au soutien de la mairie de Sorède et plus particulièrement de son maire Yves Porteix, le Parc a pu s’installer et s’implanter durablement sur la commune. Il en est devenu l’une des vitrines, du village, mais également des Albères”.
Malheureusement, en 2021, Françoise Malirach-Le Joly a été victime de deux accidents vasculaires cérébraux qui l’ont grandement fatiguée. Ces soucis sont intervenus au pire moment, alors que le Parc devait se relancer comme beaucoup d’entreprises après la crise du COVID-19.
–“A l’époque, poursuit Françoise Malirach-Le Joly, Madame Charlène Lebreton, salariée du Parc, s’est impliquée pour me seconder. Elle a pris rapidement la direction de la structure. Elle a géré la vie du Parc, développant l’activité”. Toujours par le biais de son Conseil, Madame Malirach-Le Joly reconnait qu’elle n’était “pas en état d’assurer le quotidien, et qu’elle a laissé l’initiative à cette dernière, signant les papiers qui lui était donnés. Une relation d’amitié et de confiance s’est alors installée”.
Au fil des mois, Françoise Malirach-Le Joly s’est relevée doucement de ses ennuis.
–“Au printemps dernier, poursuit son Conseil, Mme Lebreton a donné des éléments comptables à son aînée. En parcourant ces derniers Mme Malirach-Le Joly a découvert des postes de dépenses qui l’ont interpelé. A 84 ans, elle doit hélas sortir de sa retraite paisible car elle a pris conscience, certainement bien tard, que, si le parc fonctionnait au quotidien, il y avait des zones d’ombres sur sa gestion. Il ne s’agit pas de remettre en cause le travail des salariés, mais bien d’éviter des dérives possibles de gérance pour assurer la pérennité de la structure. Les tensions actuelles découlent de différentes interrogations (…)”.
Mme Malirach-Le Joly de souligner, toujours par la voix de son Conseil : “En premier lieu, Mme Lebreton, qui bénéficie toujours d’un contrat de travail, a salarié nombre des membres de sa famille. Elle a ensuite considérablement développé le partenariat du Parc avec un vétérinaire et sa société. Les frais afférents ne font qu’augmenter depuis de manière exponentielle* (…)”.
S’ajouteraient, selon la version de Françoise Malirach-Le Joly, différents postes de dépenses qui interpellent grandement : “Il ne s’agit pas de porter des accusations, mais bien de demander des explications qui sont légitimes. De mon côté je n’ai jamais recherché à faire du Parc une très grosse structure à la recherche de bénéfices. Je ne m’en suis quasiment d’ailleurs jamais distribué. Les seules questions qui se posent sont celles de savoir si Mme Lebreton n’est pas en train d’orienter le travail de tous vers son seul bénéfice ou vers les siens. Il faut savoir qu’à ce jour elle ne détient qu’une des 500 parts de la société propriétaire du Parc”.
La pérennité de La Vallée des tortues et des emplois n’est pas menacée puisque les comptes semblent à l’équilibre. Nous sommes à une époque où la structure est fermée au public. Elle va rouvrir dans plusieurs mois. Il n’y aurait donc pas de soucis sur le point administratif.
-“Il y a par contre, selon la fondatrice et co-gérante du Parc, clairement des problèmes de direction liés à un mélange des genres”.
Enfin, selon le Conseil du Parc : “Ces problématiques n’auraient jamais dû impacter les salariés qui n’ont jamais pu avoir le point de vue de la fondatrice du parc qui a créé leur emploi. Elle n’aurait de même pas dû être médiatisée. Dans la pratique, Mme Lebreton a choisi de se lancer dans un bras de fer pour faire craquer la fondatrice du parc qui lui a pourtant toujours accordé sa confiance. Cela est dommage”.
L’AG extraordinaire de ce jeudi 12 décembre vise à recueillir les observations de Mme Lebreton. Il sera décidé si elle doit rester co-gérante et/ou si un nouveau co-gérant est nommé.
En tout état de cause, Mme Lebreton bénéficie d’un contrat de travail. Elle ne va donc pas quitté le Parc. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’intégralité de ce qu’elle a pu apporté au parc mais de clarifier sa gestion.
Quant au lancement de la pétition, Françoise Malirach-Le Joly a l’impression “Que les salariés dévoués de La Vallée des tortues ont été instrumentalisés et que le fruit du travail de tous pourrait avoir été accaparé. L’initiative d’une telle pétition a originellement était lancée par la sÅ“ur de Mme Lebreton avant d’être annulée et reprise par un employé qui semble certainement vouloir bien faire mais qui ne connaît peut-être pas le cÅ“ur des problématiques du Parc”.
Recueillis par L.M.
*S’agissant des vérifications plus détaillées sur les dépenses, il faut d’abord que Mme MALIRACH puisse avoir accès au parc. Des experts interviendront.