La délégation du Souvenir Français et Inma Umbria, la proviseure du lycée Arago à Perpignan.

 

Le 7 mai 2025, l’association des anciens élèves du Lycée Arago de Perpignan, présidée par Jean louis Authié depuis 2022, rendait hommage aux 326 anciens élèves du lycée morts pour la France dans les derniers conflits

 

Dépôt de gerbes par les élèves et Jean-Louis Authié.

 

Cette cérémonie réunissait autour des anciens et actuels élèves du Lycée, des élus, comme Sophie Blanc, députée de la 1re circonscription des P-O, Xavier Beaudry, adjoint au maire de Perpignan et conseiller régional, des présidents d’associations, comme Jean-Pierre Salles-Mazou, président départemental des membres de l’ordre national de la Légion d’Honneur, Gérard Izern, président départemental des membres de l’ordre national du Mérite, le général Gilles Glin, délégué général du Souvenir Français pour les Pyrénées orientales, le général Jean-Philippe Lavesnes, délégué départemental aux relations extérieures, Gérard Abribat, président du comité du Souvenir Français de Baho et ancien élève du Lycée qui portait le drapeau du Souvenir Français.

Le président Jean-Louis Authié a rappelé pourquoi la date du 7 mai et non le 8 mai (voir notes). Puis il a lu le message de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire pour le 8 mai 1945. Puis la proviseure Inma Umbria rappela l’importance de la mémoire de celles et ceux qui sont morts pour la France pour que vive la République.

Un passage du texte du ministre a retenu l’attention : « Le 8 mai 1945, quand la nouvelle de la Victoire parvint à Paris, le général de Gaulle qui incarnait la voix de la France libre et combattante adressa ces mots à la Nation : « Tandis que les rayons de la Gloire font une fois de plus resplendir nos drapeaux, la patrie porte sa pensée et son amour d’abord vers ceux qui sont morts pour elle, ensuite vers ceux qui ont, pour son service, tant combattu et tant souffert ! Pas un effort de ses soldats, de ses marins, de ses aviateurs, pas un acte de courage ou d’abnégation de ses fils et de ses filles, pas une souffrance de ses hommes et de ses femmes prisonnières, pas un deuil, pas un sacrifice, pas une larme, n’auront donc été perdus ! » . Puis deux gerbes ont été déposées au pied des marbres glorieux où sont inscrits les noms des élèves disparus, l’une par Jean-Louis Authié et Inma Umbria et l’autre par Sophie Blanc, Xavier Beaudry et Carla Muti, conseillère départementale. Une fervente Marseillaise, chantée a cappella, concluait la cérémonie.

Les élèves du lycée restent fidèles à la devise de leur établissement : “Labor Omnia Vincit Improbus” (Virgile) : un travail opiniâtre vient à bout de tout.

 

Prise de parole de Jean-Louis Authié.

 

Notes :

 

-Le 7 mai 1945, l’Allemagne signe sa reddition sans conditions. Cette capitulation marque la réelle fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Elle a lieu à Reims, au poste de commandement avancé du quartier général du commandement suprême des forces expéditionnaires alliées en Europe (SHAEF en anglais). La signature se déroule à 2h41, dans une salle du lycée Franklin Roosevelt. Y participent les généraux Bedell-Smith (Alliés), Sousloparov (URSS), Jodl (Allemagne) et Sevez (France), présent à la dernière minute.

-Le général Sevez, militaire discret mais compétent, remplace le général Juin, chef d’état-major de la Défense nationale, dont il est l’adjoint, et qui est retenu à San Francisco, dans le cadre de la conférence qui donnera naissance à l’ONU. Sa signature n’est que celle d’un témoin, mais elle replace la France dans le camp des vainqueurs. Cette reddition, impulsée par le général Eisenhower, vise à hâter la paix. Mandatés par l’amiral Dönitz, successeur d’Hitler, les représentants allemands capitulent. Mais l’URSS exige une seconde cérémonie car Staline, chef du Kremlin, veut asseoir la puissance soviétique.

-Le 8 mai, à Berlin, le 9 mai pour Moscou, une nouvelle capitulation est signée. La France est cette fois représentée par le général de Lattre de Tassigny. L’Allemagne nazie disparaît, laissant place à la Guerre froide.