(Vu sur la Toile)

 

“Une décision injuste” : vif échange entre Attal et Borne après la réintégration de deux élèves exclus pour harcèlement scolaire dans le Var
(Article de Loïc Besson avec Matthieu Heyman • Rédaction BFMTV)

 

 

BFMTV.- Une passe d’armes entre anciens Premiers ministres. La ministre de l’Éducation Élisabeth Borne et son ancien ministre Gabriel Attal ont partagé leur désaccord au grand jour ce mercredi 7 mai, au sujet de la réintégration dans le lycée du Golfe, à Saint-Tropez (Var) de deux élèves exclus pour harcèlement.

Lors de la commission d’appel, le rectorat a finalement décidé “d’assortir d’un sursis l’exclusion définitive prononcée par l’établissement” pointant du doigt des erreurs dans le dossier.

 

 

“Le harcèlement à l’école peut conduire au pire”

 

Pour Gabriel Attal, ancien ministre de l’Éducation, il s’agit d’une “décision injuste, complètement à rebours de la prise de conscience qu’il y avait eu.”

“Le harcèlement à l’école peut conduire au pire. Demandons au ministère et au rectorat de revenir sur cette décision”, lance-t-il dans une vidéo partagée sur son compte Instagram.

L’actuelle ministre de l’Éducation Élisabeth Borne lui a répondu, toujours sur Instagram : “Cher Gabriel, le plan interministériel de lutte contre le harcèlement que j’ai lancé comme Première ministre et que tu as mis en Å“uvre en tant que ministre se poursuit. Il est entre de bonnes mains, je te rassure!”, écrit-elle.

 

 

“Le plan n’est pas appliqué”

 

Sur ses réseaux sociaux, la ministre a relayé le communiqué du lycée de Saint-Tropez qui fait le point sur cette situation ce mercredi. “Les familles des élèves concernés seront ainsi reçues par le chef d’établissement ce vendredi (…). Ces élèves n’ont plus vocation à être accueillis dans le lycée”, précise la direction de l’établissement scolaire.

Mais cela ne suffit pas pour Gabriel Attal. Auprès de BFMTV, son entourage déplore que “les élèves harceleurs sont toujours scolarisés dans l’établissement”, regrettant que “le plan interministériel, dont elle est la garante, n’est donc pas appliqué.”

En septembre 2023, Élisabeth Borne, alors Première ministre, avait présenté un plan de lutte interministériel contre le harcèlement scolaire. Elle estimait alors qu’il s’agissait d’une “priorité absolue” pour son gouvernement.

Celui qui était ministre de l’Éducation à l’époque n’était autre que Gabriel Attal. Dans le cadre de ce plan, il indiquait alors “qu’un décret important prévoit désormais que c’est au harceleur de changer d’établissement et non plus harcelé”. Selon des chiffres du ministère de l’Éducation datant de novembre 2023, en moyenne, plus d’un élève par classe est concerné par le harcèlement à l’école.

(Source : BFMTV)