La crise du logement qui frappe notre pays est une réalité alarmante pour des millions de Français. Les chiffres sont sans appel : une chute drastique des constructions neuves, une baisse significative des transactions dans l’ancien, et une réduction de plus de moitié de l’octroi de crédit immobilier. De plus, l’effondrement des offres locatives de longue durée et l’augmentation exponentielle des demandes non satisfaites de logements sociaux ne font qu’aggraver cette situation déjà critique
Parmi les facteurs explicatifs de cette crise, le poids des réglementations en matière de rénovation énergétique, et particulièrement le diagnostic de performance énergétique (DPE), est particulièrement préoccupant.
Initialement conçu comme un outil informatif en 2006, le DPE est devenu, depuis 2021, un instrument d’exclusion massive des logements énergivores.
Bien que le DPE vise à estimer les consommations annuelles d’énergie d’un logement, la réglementation actuelle pénalise de manière surprenante l’électricité avec un coefficient de conversion de 2,3, contrairement à d’autres énergies dont celles fossiles.
–« Cette différence de traitement est injustifiable, surtout lorsque l’électricité produite en France est majoritairement décarbonée grâce au nucléaire, regrette la sénatrice des P-O, Lauriane Josende. Un tel coefficient revient à anéantir la rentabilité des investissements ».
Ainsi, hier lundi au Sénat, le Président du Groupe les Républicains Mathieu Darnaud, et la Présidente de la Commission des affaires économiques Dominique Estrosi-Sassone, ont adressé un courrier au Premier ministre François Bayrou pour dénoncer les règlementations énergétiques actuellement en vigueur.
En effet, il est impératif de réviser rapidement le coefficient de transformation de l’électricité afin de le rapprocher de celui appliqué aux autres énergies. Cela est nécessaire pour alléger les contraintes pesant sur les
propriétaires, permettre à la France d’atteindre ses objectifs climatiques et atténuer les maux pesant sur le secteur du logement.
–“Je suis profondément préoccupée par le fait que plus de la moitié des Français aient des difficultés à accéder à un logement. Ce phénomène bloque le parcours résidentiel et engendre un sentiment de déclassement qui pénalise particulièrement les classes moyennes”, affirme la sénatrice des P-O.