David Tranchecoste, le commandant Durand, le général Gilles Glin et les jeunes déposent les chysantèmes sur la tombe d’Aimé Giral, à Perpignan.

 

Le fleurissement des 608 tombes des morts pour la France et des 9 stèles des cimetières de Perpignan, a été effectué ce vendredi 31 octobre 2025, jour de la Toussaint, par le comité perpignanais du Souvenir Français, renforcé par les jeunes Cadets de la Défense et les stagiaires de la Préparation Militaire de la Marine et leurs parents

 

Cadets et parents fleurissent la tombe de Gilbert Brutus.

 

A cette occasion les tombes d’Aimé Giral et de Gilbert Brutus ont été fleuries par, les membres du comité comme David Tranchecoste, Norbert Zablith, Aline Batlle, Henri Roger, Catherine Glin, les Cadets de la Défense et les stagiaires de la préparation de la Marine Nationale de Perpignan. Le général Gilles Glin, président du comité de Perpignan, a rappelé aux jeunes les circonstances de la mort de ces deux héros, rugbymen de légende du Roussillon : « A nous le Souvenir, à eux l’immortalité », devise du Souvenir Français.

 

Aimé Giral…

 

Aimé Giral était un jeune prodige du rugby à XV français, mort à seulement 19 ans pendant la Première Guerre mondiale.

Aimé Henri Jean Giral est né le 8 août 1895 à Perpignan, dans le quartier La Réal, au 10 rue Grande-la-Réal, où une plaque commémorative marque aujourd’hui sa naissance. Fils de boulanger, il rêvait de devenir architecte, mais c’est sur les terrains de rugby qu’il s’est illustré très tôt au sein de l’Association Sportive Perpignanaise (ASP), ancêtre de l’USAP, comme demi d’ouverture. À 18 ans, il mènera son équipe à la victoire en finale du championnat de France contre Tarbes, le 3 mai 1914. Il est considéré comme un surdoué du rugby, admiré pour son talent et son charisme.

En novembre 1914, Aimé Giral est mobilisé comme aspirant au 80ème Régiment d’Infanterie de Narbonne. Il meurt au combat le 22 juillet 1915 à Somme-Suippe, dans la Marne, à seulement 19 ans. Six de ses coéquipiers de l’ASP périssent également pendant la guerre.

 


Gilbert Brutus…

 

Gilbert Brutus était un grand nom du rugby à XIII français et un résistant héroïque pendant la Seconde Guerre mondiale. Né en 1887 à Port-Vendres, il est mort sous la torture en 1944 à la citadelle de Perpignan, après avoir été arrêté par la Gestapo.

Membre de l’Association Sportive Perpignanaise, Stade Olympien Perpignanais, il fut tour à tour, joueur, entraîneur, arbitre et dirigeant. Il fut finaliste et vainqueur en 2ème série en 1911 et 1913 avec Perpignan, entraîneur en 1ère division en 1924. Il est considéré comme une figure majeure du rugby roussillonnais et languedocien dans l’entre-deux-guerres.

Gilbert Brutus rejoint la Résistance dès les débuts de l’Occupation (11 novembre 1942-19 aout 1944 pour les Pyrénées Oriantales). Il est arrêté par les nazis et meurt le 7 mars 1944 à Perpignan, des suites de tortures infligées par la Gestapo.

 

 

Le fleurissement a un coût !

 

Une somme de 1 500€ est nécessaire pour l’achat des 600 bouquets d’immortelles et des dix pots de chrysanthèmes, sans compter les frais d’entretien en amont des tombes, quand cela est nécessaire.

Le comité de Perpignan ne compte que 108 adhérents payants une cotisation annuelle de 10€ pour 122 000 habitants, soit un budget annuel de 1080€. Avec les aides matérielles de la mairie, c’est donc en grande partie grâce aux dons reçus lors de la quête annuelle du samedi 1er novembre que le comité du Souvenir Français de Perpignan peut financer ses actions mémorielles comme entretenir les tombes des « Morts pour la France », des guerres révolutionnaires à nos jours ; aucune tombe ne doit disparaître des cimetières communaux, aucun monument, aucune stèle combattante ne doit être à l’abandon !

Contact : https://le-souvenir-francais-perpignan.fr/