(Communiqué)
-“Face à la crise sanitaire majeure provoquée par la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC), qui frappe durement l’élevage bovin, les Jeunes Agriculteurs 66 et la FDSEA 66 tiennent à exprimer leur soutien total et indéfectible aux éleveurs touchés, et à rétablir les faits sur la gestion de cette situation
Nous saluons le courage exemplaire de nos éleveurs, confrontés à l’épreuve douloureuse de
l’abattage de leurs cheptels. Ce sacrifice, imposé par les règles sanitaires, représente une
impact humain et économique considérable, touchant profondément les éleveurs et leurs
familles.
Depuis le premier jour, nos adhérents sont pleinement mobilisés sur le terrain, aux côtés des
éleveurs impactés. La solidarité ne se proclame pas : elle se vit, chaque jour, dans l’action
discrète, humble et efficace des Jeunes Agriculteurs 66 et de la FDSEA 66, en lien avec les
structures d’accompagnement. Cette mobilisation s’inscrit dans un objectif clair : éradiquer
durablement la maladie du département tout en préservant, autant que possible, le cheptel
et la pérennité des exploitations.
Nous remercions chaleureusement les vétérinaires départementaux pour leur engagement sans faille, ainsi que les équipes venues en renfort d’autres départements, qui ont permis d’accélérer la campagne de vaccination.
Nous saluons également la mobilisation de la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Orientales, la Société d’élevage, le GDS et les AFPGP, qui ont joué un rôle déterminant dans :
• La diffusion d’informations fiables aux exploitants ;
• L’appui technique et réglementaire ;
• La coordination logistique avec les services de l’État et les acteurs de la profession.
Cette coopération constructive entre les OPA et les acteurs de la santé animale permet d’assurer un accompagnement opmal des éleveurs.
Nos revendications auprès des pouvoirs publics sont claires et urgentes :
• Indemnisation intégrale et immédiate : le versement sans délai du solde complet des
indemnisations est impératif. L’État doit tenir ses engagements en matière de simplification
administrative et garantir une transparence totale sur les barèmes, couvrant l’ensemble des préjudices, y compris les pertes d’exploitation. À ce titre, il convient également de prendre en compte le coût du repeuplement, dont le poids ne cesse d’augmenter avec la flambée du prix des bovins. Cette dimension économique est essen elle pour permettre aux éleveurs de redémarrer leur activité dans de bonnes conditions.
• Abattage à l’abatoir : nous demandons que les animaux concernés soient abattus en priorité à l’abatoir, et non sur l’exploitation, afin d’éviter une épreuve psychologique insoutenable pour les éleveurs.
• Abattage sélectif : la profession demande que l’État enne compte de la couverture vaccinale désormais majoritaire dans les troupeaux des Pyrénées-Orientales, et remplace l’abattage systématique par un abattage ciblé, limité aux seuls animaux malades.
• Vaccination annuelle : il est essen el de pérenniser la stratégie vaccinale dans les zones à risque pour éviter une nouvelle crise l’an prochain. La protection du cheptel est une question de souveraineté et de responsabilité.
Enfin, nous dénonçons fermement les tentatives de récupération politique de certains syndicats agricoles. Utiliser la détresse des éleveurs à des fins médiatiques est indécent et irresponsable. Critiquer les mesures sanitaires sans proposer d’alternatives crédibles ne fait qu’ajouter à la confusion et au désespoir.
En période de crise, le bon sens et l’unité doivent prévaloir. Dans ce e logique, la coordination sanitaire à l’échelle transfrontalière revêt également une importance majeure, afin d’assurer une gestion cohérente et efficace entre les territoires voisins, notamment avec l’Espagne. La lutte contre la maladie ne peut se limiter à des frontières administratives ; elle exige une réponse collective et concertée”.
Bruno Vila, président FDSEA 66 et Enzo Rodriguez, président JA 66

