(Communiqué)
“La France Insoumise 66 exprime son soutien aux éleveurs des Pyrénées-Orientales durement touchés par la dermatose nodulaire contagieuse bovine
-La première urgence est sanitaire. Il est nécessaire d’endiguer dans les plus brefs délais l’épidémie. La vaccination des troupeaux et l’abattage des seules bêtes malades constituent des réponses appropriées. Pour autant, il convient de raison garder afin de ne pas (ré)agir sous l’emprise de la panique ou de l’émotion : l’abattage total et systématique des troupeaux n’est pas acceptable. La consommation de la viande et du lait des animaux, tout comme leur contact, ne transmettent pas le virus à l’homme. Regardons pour l’occasion du côté de l’Italie qui a décidé d’une pause concernant l’abattage total des cheptels.
-La deuxième urgence est sociale. Il s’agit d’accompagner les élevages ainsi décimés et de soutenir financièrement les éleveurs ruinés. Des aides financières doivent être débloquées rapidement, qu’elles proviennent des assurances ou des pouvoirs publics garants de la solidarité nationale, de façon à répondre aux situations de détresse humaine. C’est d’autant plus urgent que c’est la forme d’agriculture paysanne, avec l’élevage bovin extensif, qui est touchée de plein fouet.
-La troisième urgence est d’ordre pratique, afin de remédier aux insuffisances constatées. La lenteur de la vaccination et les difficultés pour traiter et éliminer les carcasses des bovins abattus, entre l’équarrissage et l’incinération, doivent nous alerter pour trouver les solutions à l’avenir.
-La quatrième urgence est politique. Elle consiste à tirer des enseignements de cette crise. Il conviendra d’agir sur les causes ayant permis ce désastre, afin de prévenir toute nouvelle épidémie. Les effets du réchauffement climatique et les dommages collatéraux de la mondialisation fondée sur les traités de libre-échange ont favorisé la diffusion de la dermatose nodulaire contagieuse bovine”.
Catherine David et Francis Daspe, animateurs de La France Insoumise

