(Communiqué)
-Ivry-sur-Seine, le 17 décembre 2025 – “Le report de l’examen des projets de décret et d’arrêté relatifs au futur diplôme d’État infirmier par le Conseil national d’évaluation des normes (CNEN) révèle un dysfonctionnement préoccupant de la gouvernance des réformes de santé
Alors que les instances nationales compétentes en matière de formation et de professions de santé ont rendu des avis favorables, ces textes se trouvent aujourd’hui bloqués pour des raisons sans lien avec le fond de la réforme. Le Sniil dénonce une situation dans laquelle une réforme majeure de santé publique se retrouve prise en otage par des rapports de force institutionnels et financiers entre l’État et les régions.
Cette situation est inacceptable. La réforme du diplôme infirmier répond à des enjeux d’attractivité, de reconnaissance et d’adaptation des compétences aux besoins réels de la population. Elle ne peut être ralentie, fragilisée, par des arbitrages budgétaires ou des conflits de compétences qui ne relèvent ni des étudiants, ni des professionnels de santé.
Le report de l’examen par le CNEN fait peser un risque réel sur le calendrier de publication des textes et compromet la capacité des instituts de formation, des universités et des acteurs de terrain à préparer correctement la mise en œuvre de la réforme dès la prochaine rentrée. Une réforme publiée trop tard est condamnée à être mal appliquée.
Le Sniil appelle solennellement le Gouvernement à reprendre la main. Il lui appartient de clarifier sans délai la gouvernance de la formation infirmière, de sécuriser les équilibres financiers et de garantir un calendrier réglementaire compatible avec les exigences opérationnelles du terrain. L’État ne peut se satisfaire d’une réforme suspendue à des blocages institutionnels.
La profession infirmière attend du Gouvernement des décisions claires, assumées et cohérentes. Elle refuse d’être la variable d’ajustement de dysfonctionnements institutionnels qui fragilisent l’ensemble du système de santé”.
John Pinte, président du Sniil

