
Heureusement qu’il ne pleut plus quotidiennement… car après les averses, l’état de la voirie communale est catastrophique ! Digne d’une étape du rallye Paris-Dakar à l’époque de feu Daniel Balavoine… Mais, à l’évidence, l’entretien de la voirie communale n’est pas une préoccupation de l’actualité Municipalité !

La rivière La Massane qui traverse le territoire de la commune d’Argelès-sur-Mer, gonflée à bloc !Â
Ce qui se passe actuellement dans notre cher département des Pyrénées-Orientales illustre bien comment le manque de repères peut conduire à un manque de pudeur… et d’empathie. Le fait que certains se réjouissent déjà publiquement de la pluie immédiatement*, sans laisser passer de temps et sans prendre en compte les dégâts subis par d’autres, révèle une difficulté à se situer humainement dans une situation complexe
1. La pudeur appliquée aux émotions et à la parole
La pudeur ne concerne pas seulement le corps : elle concerne aussi la manière d’exprimer ses émotions, surtout lorsqu’elles peuvent blesser.
Se réjouir d’un événement qui, pour soi, est bénéfique, alors qu’il cause en même temps des pertes énormes à d’autres, demande une retenue, un sens du moment juste. Cette retenue est un repère social fondamental :
« Ce que je ressens est légitime, mais est-ce le bon moment pour l’exprimer publiquement ? »
Lorsque cette question disparaît, la parole devient brute, centrée sur soi.
2. Un manque de repères collectifs et un Municipalité d’Argelès-sur-Mer incompétente pour entretenir les routes et les fossés – la véritable indécence est dans l’irresponsabilité politique.
Dans le secteur d’Argelès-sur-Mer, l’état des passages à gué et de nombreuses routes est connu de tous. Mauvais entretien, signalements répétés, alertes ignorées. Année après année, rien n’a été fait. Ce laisser-aller a directement aggravé les dégâts, mettant des habitants des animaux et des activités économiques en danger. Ce n’est pas une fatalité climatique, c’est une faute humaine.
Argelès-sur-Mer ne peut plus se réfugier derrière le discours de manque d’argent, alors qu’il y a autant d’argent dépensés dans l’animation et trop peu dans l’infrastructure routière.
Dans ce type de situation, le manque de repères se manifeste par l’incapacité à penser le collectif, à anticiper.
3. La priorité donnée à l’urgence personnelle
Le manque de repères conduit souvent à une vision à court terme : « J’en ai besoin maintenant, donc c’est forcément une bonne chose. »
Cette logique efface la capacité à suspendre sa satisfaction personnelle par respect pour ceux qui vivent un drame. Or, savoir différer l’expression de sa joie est un signe de maturité sociale et émotionnelle. Les agriculteurs qui manquent d’eau ont évidemment de bonnes raisons d’être soulagés par la pluie. Le problème n’est pas le soulagement en soi, mais l’absence de cadre qui permettrait de comprendre que : une même pluie peut être une bénédiction pour certains,
et une catastrophe pour d’autres.
Sans repères communs, chacun parle depuis son intérêt immédiat, sans hiérarchiser les souffrances ni reconnaître celles des autres.
4. Absence d’empathie et fragilisation du lien social
L’absence d’empathie n’est pas toujours de la méchanceté. Elle est souvent le symptôme d’une désorientation morale : on ne sait plus quelle attitude adopter face à la souffrance d’autrui.
Dans les Pyrénées-Orientales, cette désorientation se traduit par : des paroles maladroites, une joie affichée sans précaution, un silence ou une indifférence envers ceux qui ont tout perdu.
Cela fragilise le lien social, car ceux qui souffrent se sentent invisibles, niés dans leur douleur.
5. Retrouver des repères, c’est retrouver l’humain
Avoir des repères ne signifie pas nier ses propres besoins, mais savoir les inscrire dans une réalité plus large. Dans ce cas précis, cela aurait pu passer par : un temps de silence ou de retenue, des paroles reconnaissant d’abord les dégâts subis, une joie exprimée avec mesure et respect. La pudeur, ici, n’aurait pas été une censure, mais une forme de dignité et de solidarité.

“Ni la Municipalité de Saint-André, ni la Municipalité d’Antoine Parra maire d’Argelès-sur-Mer ne se sont souciées du devenir des animaux de la ferme… Aucun appel téléphonique, aucune visite pour prendre de nos nouvelles, alors que nous étions encerclés par les eaux”, déplore ce samedi matin Hubert Levaufre.

Conclusion
Ce qui se joue dans cette situation dépasse la question de la pluie ou de l’agriculture. Cela révèle une difficulté plus profonde : le manque de repères pour vivre ensemble, pour ajuster ses paroles et ses émotions à la souffrance d’autrui.
Le manque de pudeur n’est alors pas seulement un excès de joie mal placée, mais le signe d’un affaiblissement de l’empathie et du sens collectif
Dans le secteur de Taxo, on ressent un abandon profond : celui des territoires, des infrastructures et des habitants. Tant que l’on refusera de nommer les responsabilités, les catastrophes continueront, et les mêmes paieront toujours le prix fort. Il est grand temps car il y a véritablement urgence sociale et économique que la Municipalité d’Argelès-sur-Mer entretienne les routes**, les fossés et le passage à gué dans le secteur de Taxo (…). Et que certains arrêtent de se réjouir pendant que d’autres sont dans la difficulté..
Hubert Levaufre, Gérant de la ferme de découverte, Saint-André
*NDLR. Que des agriculteurs et des élus, devant des caméras et des micros tendus, se réjouissent des averses qui mitraillent le département des P-O depuis plusieurs jours maintenant, allant jusqu’à parler d’aubaine après des mois, des années, de sècheresse, ce sans se soucier des victimes économiques et sociales des inondations en cours (d’eau), a choqué une grande partie de l’opinion publique roussillonnaise. Ces agriculteurs-là et ces élus-là devraient à minima modérer leur enthousiasme et penser aux autres qui souffrent à cause des conséquences de ces pluies et inondations.
**NDLR. Une critique valable également pour l’ensemble de la voirie communale. Dans le secteur plage, du Racou au camping municipal “Le Roussillonnais”, la voirie, laissée à l’abandon depuis des décennies, est dans un état catastrophique. Bon nombre de résidents à l’année demeurant Avenues du Tech, des Mimosas, du Vallespir, des Corbières… Boulevards de la Mer et du Canigou… – doivent patauger dans des flaques d’eau spectaculaires pour rentrer chez eux. On peut légitimement s’interroger sur “Où va l’argent du contribuable à Argelès-surg-Mer ?”.

Une dernière ?, pour la route ! Tout simplement scandaleux.

