C’est dans l’emblématique Espace Jean Carrère, à Argelès-sur-Mer (Village), que Carles Puigdemont va faire campagne pour briguer le poste de président de la Catalogne.

 

Ne pouvant toujours pas gagner l’Espagne, son pays – où il est interdit de séjour et sous la menace permanente d’une arrestation suite à son rôle dans l’organisation du référendum illégal pour l’indépendance de la Catalogne (1er octobre 2017) -, le député européen Carles Puigdemont a décidé de camper (politiquement s’entend) à Argelès-sur-Mer pour mener sa campagne électorale en vu de l’élection régionale du 12 mai prochain 

 

Pour faire entendre sa voix, mobiliser ses troupes, c’est depuis le Roussillon qu’il s’exprimera, quotidiennement, à partir de ce vendredi 26 avril 2024, dès 19H, pour faire campagne, depuis l’Espace Jean Carrère, à l’entrée du village d’Argelès-sur-Mer. Chaque jour donc, plusieurs bus, jusqu’à une dizaine selon nos informations, débarqueront depuis différentes communes ancrées au sud des Pyrénées pour transporter militants et sympathisants. C’est excellent pour le bilan carbone…

Dans la station balnéaire, cette organisation politique pour des élections qui se déroulent en Espagne, est loin de faire l’unanimité : “Espérons que ces prestations de Puigdemont ne vont pas coûter 1€ au contribuable argelésien (…)”, peut-on lire sur les réseaux sociaux.

Mais c’est surtout au niveau de l’image d’Argelès-sur-Mer qui pourrait être écornée dans le contenu des meetings, et qui sera véhiculée dans et par les médias, que les inquiétudes sur les réseaux sociaux sont les plus vives.

La population s’inquiète en effet des conséquences de ce combat politique “à distance” amarré dans une salle généralement propice à l’organisation de concerts, de spectacles… et de manifestations diverses qui tissent traditionnellement les liens sociaux et économiques au sein de la population.

Les professionnels du tourisme non plus, dans leur majorité, ne comprennent pas cette implantation locale “d’un débat électoral qui ne nous concerne pas” en pleine saison estivale : “sècheresse, risque d’incendie… et maintenant les élucubrations de Puigdemont, on a la totale !”, ironise un restaurateur. “Mais peut-être que c’est là l’humoriste choisi par la Municipalité d’Argelès pour faire le pendant à Collioure avec Madénian… La mairie de “Monsieur le maire” aurait été mieux inspirée de transformer les lieux en accueil d’hébergement pour les travailleurs saisonniers !”.

 

L.M.