*DGS = Directeur Général des Services
L’annonce faite par Charles Campigna, conseiller municipal d’opposition, sur le site Ouillade.eu, de la vacance du poste de Directeur Général des Services (DGS) ainsi que de nombreux directeurs municipaux – culture et patrimoine, centre communal d’action sociale, transports -, démontre, s’il en était besoin que, malgré la communication officielle, tout ne va pas si bien, loin s’en faut, dans les services municipaux
Elu sur un plateau en mars 2016 par le conseil municipal – il n’était pas tête de liste en 2014 – Antoine Parra aura usé trois DGS en 9 ans : François Parsi (2016-2017), Nicolas Négre (2018-2021) qui dirige aujourd’hui une communauté de communes dans le département, puis Mohamed Bachiri. Cela fait donc effectivement trois DGS en 9 ans !
Soit la fonction use, soit il est difficile de travailler dans un tel contexte où les contre-ordres du soir annulent ceux du matin, où le fait du prince règne en maître, où la vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain, où les bureaux municipaux du jeudi qui regroupaient élus et chefs de service ont quasiment disparu, où les chefs de service n’assistent plus au conseil municipal…
Epuisant pour un DGS, sensé animer une équipe de direction, monter un budget, prévoir des investissements pluriannuels et impulser une politique pour la ville. On comprend vite – et les employés municipaux à titre privé ne s’en cachent pas- le malaise ambiant.
Vous rajoutez pêle-mêle à ce tableau la démission de la 1re adjointe après que le maire lui a retiré ses délégations, l’annonce de la fermeture d’une classe, le surplace démographique, seulement 409 habitants ( !) de plus en six ans (source Insee), ce malgré la bétonisation à outrance, l’invitation à la cérémonie des vÅ“ux sur une affiche représentant le futur crématorium, l’interdiction d’accès de salles municipales aux associations et partis politiques malgré une condamnation du Tribunal Administratif, une insécurité grandissante l’été, la hausse de la taxe d’habitation de 60% pour les résidences secondaires – au grand dam des Argelésiens qui en possèdent une pour accueillir leur famille – et vous comprendrez que derrière le vernis, la façade se craquèle.
A titre de comparaison, Pierre Aylagas, élu en 2001, réélu en 2008 et 2014, avait employé trois DGS : Renaud Boisvert (2001), Christian Munos (2002 – 2010) et François Parsi (2010 – 2016).
La gestion d’une commune demande de la stabilité et non pas des transferts permanents où les nouveaux agents découvrent sur leur bureau des dossiers inconnus.
A un an des élections municipales, certains et pas des moindres préfèrent quitter le navire mais l’important n’est-il pas que les touristes débarquent pour que la commune sorte de ses huit mois annuels de léthargie ?…
Au suivant !