Spectacle poétique et musical conçu par Jo Falieu, poète-philosophe pradéen, à Banyuls-sur-Mer le samedi 1er avril (et ce n’est pas un poisson !) à 17H, salle Novelty (entrée libre et gratuite)

 

Cette soirée “Sur les pas d’Arthur Rimbaud” permettra un échange avec le public et la signature de recueils poétiques. Sous l’égide de l’association. Walter Benjamin sans frontières – tél. 06 31 69 09 32.

 

-Le poète Jo FALIEU : JE FALIEU…

Jo Falieu, né à Claira, dans la Salanque, vit désormais au pied du Canigou, où il a trouvé, enfin, son Itaque (*). Professeur de philosophie, il revient au pays, c’est-à-dire à la terre, à la paysannerie. A la poésie, surtout, à l’essentiel donc. Jo est poète, donc un personnage anachronique dans le monde actuel. Le poète est aujourd’hui méconnu, méprisé ; non, pire, il est l’objet de toutes les indifférences ! Pourtant, à l’école, les enfants aiment encore les poèmes : les apprendre, les réciter, en écrire. Une fois adulte, l’écolier paraît avoir oublié l’étrange activité de la parole théâtralisée et de l’écriture rythmée…Pourquoi ? La société tuerait-elle le poète qui sommeille en chacun de nous.. ? Pour parodier Rousseau, c’est la société qui corrompt le poète !

Jo Falieu, lui, poursuit son chemin, d’ardoise grise ou de galet blanc, et sa quête, de mots, de rêves, d’amitiés…Ilvient de publier Jeu d’ombres, Je d’autres (*), un recueil où la chorégraphie du texte dans la page s’accorde à la violence du dire et à la métaphore du style et de la vie : « l’archet du soleil éclairera ce coin de territoire pur où tremble mon étoile. »

Gérard Salgas a eu beau lui offrir une belle préface, marquée par la parole du prof honoraire qui se rappelle les commentaires rutilants du lycée, notre homme s’obstine à montrer, avec Rimbaud, que « Je est un autre », que le poète est le libertaire absolu (J. Falieu cite Tristan Cabral), s’intéressant au sort des opprimés ; ainsi les exilés, « clients des quais de gare » et qui « percent le silence » (Exilé, page 31). Jo Falieu c’est Je Falieu. Mais ce Je est fallacieux, il n’est pas égoïsme, mais ouverture aux autres…

Jean-Pierre Bonnel