(Vu sur la Toile)

 

“Oui, ça a dégénéré” : le maire de Cagnes-sur-Mer hué lors d’une réunion publique sur un projet immobilier
(Article de Lucas Métairie et Baptiste Coupelon avec Maïwenn Furic – Rédaction BFMTV)

 

BFMTV.- Présent pour écouter les propositions d’une association qui s’oppose à un projet immobilier au Cros-de-Cagnes, Louis Nègre, a voulu prendre la parole. Il a quitté l’assemblée sous les huées.

“On m’empêche de m’exprimer”, a lancé Louis Nègre, le maire (LR) de Cagnes-sur-Mer, entre les huées, dans une ambiance électrique. Ce vendredi 28 mars, il était convié à assister à une réunion publique de l’association “La Casa du Cros”, qui soutient le quartier du Cros-de-Cagnes, et qui s’oppose à un projet immobilier.

L’édile ne devait pas prendre la parole et devait écouter les propositions faites par l’association. Alors, quand il s’est levé pour s’exprimer devant l’assemblée, les quelque deux cents riverains présents ne l’ont pas laissé faire. Louis Nègre a donc quitté la réunion.

 

 

Villas et logements sociaux contre maison de santé et crèche

 

Ce dernier défend un projet immobilier qui a pour but de valoriser une friche urbaine en y construisant neuf “villas miroirs”, six logements sociaux, un parking de 34 places en sous-sol, ainsi que la réhabilitation de trois HLM.

Mais l’association ne veut pas de ces logements sociaux et a proposé, dans son projet alternatif, la construction notamment d’une maison de santé, d’une salle polyvalente, d’une crèche ainsi que d’un jardin partagé.

Comme le rapporte Nice-Matin, le maire avait été convié à cette réunion après une manifestation tendue devant la mairie-annexe du Cros, au début du mois de mars.

Alors qu’il souhaitait un débat public, Jean-Pierre Woignier, le président de l’association “La Casa du Cros”, lui avait répondu : “Si vous souhaitez participer [à la réunion], vous serez naturellement le bienvenu, mais dans les mêmes conditions que tous les citoyens présents.”

 

“On peut dire que ça a dégénéré”

 

À l’issue de cette réunion publique, Jean-Pierre Woignier admet : “Oui, on peut dire que ça a dégénéré.”

Et d’expliquer : “Parce que monsieur le maire voulait impérativement dialoguer, et voulait mettre en place un débat. Ce qui est important, c’était l’information auprès des Cagnois et des Crossois, et ce qui est important, c’était effectivement de présenter tous ces éléments.”

L’association propose un référendum pour savoir ce qu’il adviendra de ce projet immobilier. Une idée déjà écartée par la municipalité. Louis Nègre conteste également la légitimité de la pétition lancée par les opposants au projet, et remet en doute les 4 500 signatures qu’elle aurait obtenues.

“D’habitude, quand on fait une pétition, c’est pour la sortir et la mettre sur la place. Et là maintenant, ça fait deux trois ans, qu’une fois il y en a 2.000, ensuite il y en a 3.000, et puis j’attends toujours”, souligne l’élu.

 

 

Les opposants ouverts à la discussion

 

Mis en cause et visé par le maire lors des débats, le député (RN) de la 6e circonscription des Alpes-Maritimes, Bryan Masson, dénonce des attaques personnelles.

“Je trouve que c’est une insulte pour les électeurs cagnois parce que, vous savez, à travers cela il me visait, il visait le député Bryan Masson, parce que je soutiens la Casa du Cros”, a-t-il argumenté au micro de BFM Nice Côte d’Azur.

Les opposants se disent ouverts à la discussion et assurent vouloir proposer de nouvelles idées d’ici septembre.

(Source : BFMTV)