Depuis cette semaine, l’inestimable prêtre (aux yeux des nombreux fidèles colliourencs) qui assurait les messes en l’église du plus célèbre clocher (à Collioure) de toute la vaste région Occitanie, plus précisément au pied des Pyrénées, très exactement les pieds dans la Méditerranée, n’officie plus. Il a été muté à Vannes, ville située dans le département breton du Morbihan, près de Monseigneur Centène (évêque originaire de Banyuls-sur-Mer… et ceci n’est pas une vanne !)

 

Collioure ne sera pas la seule et unique commune des P-O à ne plus avoir de curé, le désert religieux comme le désert médical grignote de plus en plus le territoire du Roussillon. Même les processions n’y p(l)euvent plus rien ! Même les paroissiennes ne grenouillent plus dans les bénitiers, trop souvent à sec ! De toutes façons, “Quand, durant tout un jour, il est tombé de la pluie, de la neige, de la grêle et du verglas, on est tranquille. Parce que, à part ça, qu’est ce que vous voulez qu’il tombe ?… Oui, je sais, mais enfin, c’est rare…” (Pierre Dac).

C’est plutôt moche, surtout pour le village qui, l’an passé, a été consacré “Le village préféré des Français”. Comme dirait Alphonse Allais : “On est prié de ne pas claquer l’apôtre”.

Certes, on finira bien par trouver une solution dominicale et médicinale : un curé placé en retraite – quelque part en Vallespir, en Conflent, dans les Aspres ou en Cerdagne-Capcir… -, comme cela se passe avec les médecins, qui acceptera d’assurer des permanences.

Au fait, pourquoi le diocèse a t’il décidé, soudainement, de priver Collioure de son curé ? Air connu : “Si l’on veut qu’une chose soit vite connue, il faut l’entourer de mystère… et prier ceux qui la connaissent de n’en jamais parler”. Un indice toutefois, en plagiant le célèbre Curé d’Ars : “La prière, c’est l’élévation de l’âme jusqu’au 7e ciel”

 

L.M.