Fanny Stauff traduit en peinture, dans des mises en scène symboliques, la rencontre des temps adverses. Celui du cosmos, de la nature et celui de l’humain

 

 

Les figures représentées résistent à leur réduction à l’état d’objet, clament haut la vie, se cabrent face à l’injustice ou à l’insensé. Les rouges volcaniques, couleur de la matrice et les bleus de l’éther évoquent les puissances telluriques et la clarté de la transcendance. Appliqué au couteau et à la brosse vive, les noirs constituent les fonds mystérieux des toiles. Il forment des espaces temps d’où surgissent des créatures du fond des âges.

 Influencée autant par la force des images de Roland Topor que par la profondeur onirique des oeuvres d’Alfred Kubin et d’Odilon Redon, chacune de ses images est une plongée dans un monde d’hybridations. Et des retables du moyen-âge, de la divine comédie de Dante ou des personnages des tableaux de Jérôme Bosch, Fanny Stauff retient la coexistence de réalités parallèles qui interagissent les unes avec les autres. 

Ces oeuvres plongent le spectateur dans un monde où le tendre, le révolté et l’étrange se mêlent dans une exploration visuelle qui touche à l’âme.

Diplômée en scénographie de l’école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, Fanny Stauff vit et travaille à Paris et dans l’Aude.

-Ses peintures sont présentées jusqu’au 26 mai à La Chapelle de Fitou.