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Élections européennes 2024: le RN en tête d’un nouveau sondage, Renaissance dans le flou
(Rédaction de BFMTV)

 

BFMTV.- La liste du Rassemblement national mené par Jordan Bardella est confortablement installée en première position d’un sondage en vue des élections européennes de 2024, avec 28% d’intentions de vote. Derrière, la majorité présidentielle est reléguée à 9 points sans candidat officiel, ni stratégie clairement définie.

Ce n’est qu’un sondage, qu’une photographie à l’instant T du paysage politique, dira-t-on. Mais elle a le mérite de confirmer la tendance qui se dégage depuis plusieurs semaines: selon un sondage OpinionWay publié hier, lundi 20 novembre, par Les Échos, le Rassemblement national est confortablement assis dans son fauteuil de favori des élections européennes de juin 2024.

Le parti à la flamme recueille 28% des intentions de vote, loin devant la majorité présidentielle (19%), le Parti socialiste (9%), Europe Écologie Les Verts, Les Républicains (8%), La France insoumise et Reconquête (7%).

Cette étude est tout sauf une surprise : ce n’est pas la première à placer le RN en première position dans cette perspective électorale et puis la formation de Marine Le Pen n’en fini plus d’accumuler les bons sondages. Surtout, elle est arrivée en tête lors des deux dernières échéances. Et cette année, le parti d’extrême droite s’est mis en route rapidement pour faire la passe de trois. Jordan Bardella a annoncé dès le début du mois de septembre qu’il serait une nouvelle fois la tête de liste du RN.

 

“Le grand flou” chez Renaissance

 

En face, “c’est le grand flou”, constate notre éditorialiste Matthieu Croissandeau sur BFMTV, en référence à l’absence de candidat désigné dans le camp présidentiel où plusieurs noms circulent. Sont cités: le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, le commissaire européen Thierry Breton, secrétaire d’État chargée de l’Europe Laurence Boone.

“La dernière fois (en 2019), ils avaient attendu le mois de mars pour désigner leur candidate Nathalie Loiseau en tête de liste. [Elle] s’était avérée tellement faible qu’Emmanuel Macron avait dû faire campagne à sa place et mettre sa tête sur les affiches”, retrace Matthieu Croissandeau.

Pour rivaliser avec le RN, Élisabeth Borne organise peu à peu la riposte de son camp. Présente à Bordeaux le 6 octobre à l’occasion du campus de rentrée de Renaissance, la cheffe du gouvernement avait présenté la majorité comme “le seul bulletin de vote pro-européen” en l’opposant aux “pères déconstructeurs de l”Europe” de l’extrême droite.

 

“On croit rêver!”

Plus récemment, début novembre, elle enjoignait son camp à se mobiliser “dès maintenant” face au RN au cours d’une réunion du bureau exécutif de Renaissance. La voilà désormais à Strasbourg, au Parlement européen, ce mardi, pour amorcer la campagne.

Au programme: un échange avec Stéphane Séjourné, président du groupe Renew (centristes), puis avec les eurodéputés français de ce groupe, étiquetés Renaissance, Horizons et MoDem.

Pour autant, ni la tête de liste, promise en janvier, ni la stratégie à mener ne sont clairement définies. “Soit on fait une campagne défensive” et “on fédère notre socle autour de Breton ou Séjourné”, soit la campagne est “offensive” et “il faut une tête de liste qui accepte de porter le fer” contre Jordan Bardella, qui conduira la liste du Rassemblement national (extrême droite), donnée favorite, a exposé une source au sein de l’exécutif à l’AFP.

“Bref, si on résume: pas de candidat, pas de programme. On croit rêver!”, commente Matthieu Croissandeau sur BFMTV. Avant de développer : “A chaque élection européenne, tout le monde pleure des larmes de crocodile sur le taux de participation, le fait que les Français ne s’intéressent pas à l’Europe, alors que ce sont des enjeux majeurs. Mais comment voulez-vous qu’ils démontrent le contraire, si les seuls qui leur parlent sont ceux qui remettent en cause précisément l’Union européenne ?”.

(Source BFMTV)