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Le chanteur Jimmy Cliff, légende du reggae, est mort à l’âge de 81 ans
(Article de Chloé Benoist et Philippe Mathé • Rédaction quotidien régional Ouest-France)

Ouest-France.- Le chanteur jamaïcain, légende du reggae, Jimmy Cliff, est mort à l’âge de 81 ans, a annoncé sa femme lundi 24 novembre. Auteur de nombreux tubes, il avait été révélé à un large public dans le film « The Harder They Come » dans les années 1970. Avec Bob Marley, il fait partie de ceux qui ont fait connaître la musique jamaïcaine au monde entier.

Star du reggae et légende de la musique, Jimmy Cliff est mort à l’âge de 81 ans, a annoncé sa femme sur Instagram ce lundi 24 novembre 2025. « À tous ses fans à travers le monde, sachez que votre soutien a été sa force tout au long de sa carrière », a écrit l’épouse de l’artiste, remerciant également toutes les personnes qui ont travaillé avec Jimmy Cliff tout au long de sa vie.

Le chanteur jamaïcain est décédé des suites d’une pneumonie. La femme de l’artiste, qui a publié un post sur le compte officiel de son défunt mari, a tenu à remercier l’ensemble de l’équipe médicale qui ont été, selon elle, d’un soutien important et d’une extrême utilité « pendant ce parcours difficile ».

« Jimmy, mon chéri, repose en paix », a écrit Latifa, l’épouse du chanteur, demandant au passage le respect de l’intimité de la famille dans « ce moment difficile ».

 

 

Ambassadeur du reggae

 

 

Né James Chambers en Jamaïque en juillet 1944, Jimmy Cliff était notamment connu pour ses titres I Can See Clearly Now et Reggae Night s. Il a obtenu à deux reprises le Grammy Award du meilleur album de reggae, en 1986 pour Cliff Hanger, puis en 2013 pour Rebirth.

Élevé dans un milieu très populaire, Jimmy Cliff a quitté l’école dès l’âge de 13 ans. Il est repéré l’année suivante par un producteur qui lui fait enregistrer son premier tub Hurricane Hattie. Après avoir signé sur le label Island, fondé par Chris Blackwell, homme d’affaires blanc élevé en Jamaïque, Jimmy Cliff part quelques années à Londres

Alors qu’il avait cherché à percer en Europe avec un registre soul dès le milieu des années 1960, Jimmy Cliff obtient son premier succès international au Brésil en 1968 tandis que sa chanson Vietnam séduit le public opposé à la guerre menée par États-Unis.

De retour en Jamaïque à la fin des années 1960, il tient le rôle principal du film The Harder They Come, qui raconte les dessous de l’industrie du disque dans l’île. Ce film va permettre de révéler la culture reggae à travers le monde.

Sa bande-son est devenue un classique grâce aux interprétations de Jimmy Cliff de You Can Get it if You Really Want et Rivers of Babylon. Il fait entendre notamment son timbre soul dans la merveilleuse ballade Many Rivers to Cross. Avec Bob Marley et Max Romeo, Jimmy Cliff devient l’un des principaux ambassadeurs du mouvement reggae.

 

 

 

Au générique de Rasta Rocket et du Roi Lion

 

 

En 1982, il signe un nouveau contrat avec CBS et se tourne vers de nouvelles sonorités. Avec le disque The Power & The Glory (1983), produit en compagnie d’Amir Bayyan, un des musiciens de Kool & the Gang, il obtient l’immense tube Reggae Night. On peut aussi entendre Jimmy Cliff sur l’album Dirty Work des Stones. Il a également collaboré avec Steven Van Zandt, Joe Strummer ou, en France, Bernard Lavilliers et Yannick Noah.

En 1992, sa reprise de la chanson de Johnny Nash, I Can See Clearly Now, pour le film Rasta Rocket lui permet d’obtenir un nouveau succès international. Tout comme deux ans plus tard sa participation à la bande originale du Roi Lion avec Hakuna Matata. En 2010, Jimmy Cliff avait été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame. Il fait aussi partie du petit nombre de musiciens, aux côtés de Bob Marley et d’autres, à avoir reçu l’Ordre du Mérite jamaïcain.

(Source : quotidien régional Ouest-France)