Par cette lettre ouverte, les commerçants ambulants du marché de plein vent du Barcarès tiennent à interpeller, pour le moins en tout cas à sensibiliser, le maire du Barcarès, Alain Ferrand, sur une situation particulièrement inquiétante :

 

“Le département des Pyrénées-Orientales est un vigilance canicule jusqu’à ce dimanche matin.

-Des mesures doivent être misent en place par la Municipalité, même si le maire n’est pas notre employeur.

-Sur le marché de plein vent du Barcarès, il y a une vingtaine de personnes qui déballent; qui sont âgés de 60 à 70 ans, d’autres qui ont la carte handicapé (depuis les amendes infligées par un nouvel arrêté municipal “dernier cri” dix personnes ne viennent plus déballer au Barcarès…).

Depuis qu’Alain Ferrand a décidé de retirer les camions des marchands ambulants pour qu’ils aillent les stationner à Perpète-lès-Oies*, ces personnes sont obligées de forcer trois fois plus physiquement pour installer leur stand et déballer leur marchandise car elles doivent vider le camion rapidement. Elles doivent stationner leur véhicule, à plus d’un kilomètre, et revenir à pied.

Faut-il rappeler au Premier magistrat de la commune que sommes en période de canicule et que traditionnellement le “camion” sert aussi à se ménager, à se reposer, à se protéger et à garder de l’eau au frais !

C’est visiblement le dernier des soucis du maire, Alain Ferrand, de son adjointe au Commerce et du responsable du marché du Barcarès… Savent-ils, ou l’ignirent-ils, qu’ils seraient tenus responsables de la dégradation du travail, par temps de canicule si d’aventure il s’avérait qu’ils seraient à l’origine de la non-application de la loi en vigueur pendant une canicule ? Pire : si quelque chose de grave arrivait – comme un malaise suite à un climat caniculaire, comme c’est actuellement le cas et nous ne sommes là qu’au début de l’été -, ils pourraient alors tomber sous la loi de “non assistance à personne en danger” (Article de loi 223–6 alinéas 2).

Il est bien dommage d’en arriver là pour faire comprendre au maire du Barcares, qu’il faut faire plus attention au bien-être des travailleurs (et par conséquent des camelots et des Barcarésiens), bref aux personnes en général, plutôt qu’au slogan tape-à-l’oeil de “vue sur la mer” !

 

Les commerçants ambulants du marché du Barcarès

*NDLR/ Note De La Rédaction : à moins que ce ne soit comme avec l’expression consacrée dans l’usage populaire, “à Cuges dans l’Aveyron” (pour qualifier des lieux cague-misère), un département que Monsieur le maire du Barcarès connaît très bien puisqu’il en est natif !