Dans un article paru 16 novembre 2025 intitulé « Le Boulou / Municipales 2026 : Alain Granat conduira une liste de la droite unie », nous avions annoncé la présence à ce scrutin de trois autres listes en compétition – dont celle de Rose-Marie Quintana, – comme ayant une sensibilité « plutôt de gauche » et « écolo »…

 

Mme Quintana souhaite apporter quelques précisions concernant son engagement :

 

-“1. Mon positionnement politique : une droite libérale assumée

Lorsque je me suis engagée en 2008 sur la liste de Christian Olive, je savais qu’il était de sensibilité de gauche. Je lui avais toutefois clairement indiqué que, pour ma part, j’étais une libérale, de droite modérée mais de droite tout de même. Il m’avait répondu que sa liste serait une liste d’ouverture et plusieurs colistiers étaient d’ailleurs eux aussi situés à droite de l’échiquier politique.

M. Francès et M. Comes se revendiquaient, eux, de gauche. Pour ma part, je n’ai jamais renié mes convictions, mais j’ai toujours considéré qu’au niveau communal ce sont la gestion locale, la proximité avec les habitants et la réponse à leurs besoins qui doivent primer sur les étiquettes partisanes.

 

2. Mes fonctions municipales entre 2008 et le décès de M. Olive

En 2008, M. Olive m’a proposé le poste d’adjointe aux finances. J’ai décliné cette proposition au profit de Mme Jacqueline Bolzom-Perez, par honnêteté : je n’avais jamais été élue auparavant et je considère qu’il faut d’abord apprendre la mission d’élue avant de briguer des postes à responsabilité.

À la suite d’une mésentente entre Mme Bolzom-Perez et Mme Nicole Villard, alors première adjointe, Mme Bolzom-Perez a démissionné. M. Olive a alors redistribué les attributions entre M. Patrick Francès et moi-même. Nous percevions la même indemnité et nos responsabilités étaient accrues. J’étais, par exemple, en charge des affaires générales, une attribution habituellement confiée à un adjoint et non à un simple délégué.

C’est M. Francès qui a fortement insisté, à l’époque, pour obtenir l’écharpe d’adjoint. M. Olive m’avait confié que, logiquement, cette fonction aurait dû m’être proposée en tant que « binôme » de Mme Bolzom-Perez, mais qu’il subissait une forte pression pour contenter le désir de titre de M. Francès. Personnellement, n’étant pas en manque de reconnaissance et n’ayant pas besoin de titres supplémentaires, j’ai accepté que ce soit lui qui porte l’écharpe.

 

3. Après le décès de Christian Olive : une rupture nette

Après le décès soudain de M. Olive, la manière de gérer la commune a profondément changé. Je ne reviendrai pas en détail sur certaines attitudes que j’ai jugées indécentes à ce moment-là, mais une cassure s’est clairement opérée.

J’ai exprimé mes désaccords lorsque des décisions me semblaient contraires au bon sens. Le dialogue devenait difficile dès lors que M. Francès était « aux manettes ». Les procès-verbaux des conseils municipaux de l’époque en attestent : les « je ne répondrai pas à votre question » ont souvent succédé à des affirmations pour le moins contestables en séance.

C’est pour avoir dénoncé ces incohérences, notamment à travers un mail dans lequel je félicitais ironiquement Mme le maire « de réussir à faire avaler au conseil municipal des couleuvres tellement énormes qu’on pourrait les croire génétiquement modifiées », que j’ai été démise de mes fonctions de déléguée.

 

4. Ma vision libérale pour Le Boulou

Depuis des années, je répète qu’une commune ne peut pas se contenter de « téter les mamelles de l’État » pour survivre. J’ai toujours défendu une approche plus libérale : vendre Le Boulou comme un produit touristique, créer un cercle vertueux pour que les gens s’y arrêtent, y consomment, et que la commune retrouve des marges de manœuvre grâce à son dynamisme économique.

Les choix faits lors du mandat clos en 2020 témoignent, à mon sens, d’erreurs financières grossières. Mon dernier tract, que je tiens à votre disposition, en donne quelques exemples concrets.

 

5. Les municipales de 2020 et la stratégie Granat / Bruneau

En 2020, cinq listes se présentaient :

– la liste sortante menée par Patrick Francès, battue dans ce qui a été un vote clairement sanction ;

– la liste « rassurante » de François Comes, ingénieur retraité, qui a finalement été élue ;

– ma propre liste, arrivée troisième au premier tour avec près de 14 % des voix ;

– et deux autres listes, menées par Christiane Bruneau et Myriam Granat, qui n’a pas pu se maintenir au second tour faute de suffrages.

Les discussions de l’entre-deux tours ont été nombreuses. J’ai refusé tout rapprochement car je ne partageais pas les valeurs des autres listes. Les propositions « à l’emporte-pièce » visant simplement à obtenir des sièges sans garantie réelle de pouvoir porter des projets concrets me semblaient relever davantage de la comédie que de la politique locale sérieuse (…).

Pour ma part, je préfère consacrer mon énergie à ma propre campagne, au service des habitants du Boulou.

 

6. Ma candidature de 2026 : des compétences au service de ma ville

En 2020 déjà, je me suis présentée en tant que tête de liste car je ne trouvais personne que j’avais envie de suivre : trop d’ambition personnelle, pas assez de convictions.

Aujourd’hui, pour les municipales de 2026, j’assume clairement mes objectifs :

– mettre au service de la commune mes compétences professionnelles,

– défendre une gestion rigoureuse et ambitieuse,

– et redonner au Boulou une véritable dynamique économique.

Je suis avocat fiscaliste et j’accompagne des entreprises ainsi que certaines collectivités dans leurs activités économiques afin de les rendre moins dépendantes des subventions étatiques. Je traite également de demandes de financements européens et dispose d’une expertise solide en matière de gestion.

Je suis également chargée de cours à Sciences-Po Strasbourg et dans plusieurs écoles d’avocats en France, où j’enseigne notamment le marketing en cabinet d’avocat, c’est-à-dire la manière de concilier activité réglementée et rentabilité économique. Ce sont exactement ces compétences que je souhaite mettre au service de ma commune.

Je n’ai aucune autre ambition politique que la mairie du Boulou. Je suis profondément attachée à ce village : mes arrière-grands-parents s’y sont mariés en 1910. Mon activité de conseil me permet d’être très disponible et j’ai développé, au fil des ans, un carnet d’adresses qui sera utile si les habitants me font confiance.

Si je suis élue, il va de soi que je réduirai la voilure de mes activités professionnelles. J’ai déjà prévu de transmettre certains dossiers à un confrère, et les indemnités de maire serviront précisément à rémunérer la personne qui me remplacera sur ces missions.

En attendant, fidèle à ma devise de ne jamais « vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », je poursuis normalement mes activités jusqu’à l’issue du scrutin.

Les nombreux Boulounencqs que j’ai rencontrés, aux profils très variés, m’ont confirmé que mon programme répond à des besoins concrets par des actions tangibles, centrées sur deux axes majeurs :

– la sécurité, parce qu’on doit pouvoir vivre sereinement ;

– le développement économique, dans un environnement juridique contraint, qui est précisément au cœur de mon métier depuis vingt ans.

(…) Il me semblait important de vous apporter ces éléments, afin que vous disposiez d’une vision plus complète de la situation politique locale et de mon engagement. Je vous confirme que je ne suis donc pas « de gauche » comme vous l’avez écrit. J’assume depuis toujours un positionnement de droite libérale, avec une priorité constante : la bonne gestion de la commune au service des Boulounencqs”.

 

Rose-Marie Quintana
Candidate de droite aux élections municipales du Boulou 2026