Carton plein pour le Rassemblement National (RN) de Louis Aliot, maire de Perpignan, dans le département des P-O où, au soir du premier tour des élections législatives, ce dimanche 12 juin, il arrive en tête dans les quatre circonscriptions du Roussillon*, avec des scores s’étirant de 27,67% (des exprimés) à 37,62% (dans la 2e circo déjà détenue par le RN).
Le RN cartonne également dans la ville de Perpignan, où il est premier avec 29,7% des suffrages exprimés, suivie de la NUPES (26%), de LaREM (24,4%), Reconquête (5,9%) et Les Républicains (5,6%).
Pour ce dernier parti, les LR, c’est carrément l’Humiliation !
Alors que LR’66 et ses satellites sont aux commandes de nombre de municipalités démographiquement et économiquement importantes – telles que Canet-en-Roussillon, Saint-Cyprien, Le Barcarès, Le Soler, Pollestres, Saleilles, Pia, Toulouges, etc.-etc. – alors que LR’66 dirige la métropole Perpignan-Méditerranée, alors que LR’66 compte dans ses effectifs deux sénateurs de poids (François Calvet et Jean Sol), c’est la Bérézina ! Le réveil républicain de ce lundi 13 juin risque d’être particulièrement douloureux, à moins d’être non-voyant, malentendant, déjà parti ailleurs…
Alors qu’au plan national LR est donné à 13,6%** (avec l’amicale fraternelle de l’UDI), dans le département des P-O le meilleur score de Les Républicains est réalisé par David Bret, adjoint au maire de Canet-en-Roussillon, mais avec seulement 8,83%. Le petit-fils d’Arlette Franco, qui fut LA députée de cette 2e circonscription sous la bannière du RPR, sauve l’honneur, serait-on tenté de dire, d’écrire, tellement dans les trois autres circonscriptions des P-O le ridicule semble avoir définitivement scellé les carrières politiques de Christine Gavalda-Moulénat*** (5,55% des suffrages exprimés), Laurence Martin (5,80%) et Bruno Galan**** (4,84%).
A un chouia près, les candidats LR’66, soi-disant (en passant) de sacrées pointures – Qui devaient casser la barraque des législatives – ont bien failli ne pas être remboursés de leurs frais de campagne électorale*****. Ils ont flirté avec la correctionnelle. Sauf pour Bruno Galan, auteur d’un spectaculaire gadin électoral, et qui, n’ayant pas réussi à franchir la barre fatidique des 5%, ne sera défrayer.
-“Après un tel fiasco, soutient mordicus un militant abattu, en profond désaccord avec la ligne politique départementale suivie par la Direction de la fédération départementale des P-O, LR’66 pourrait tirer les leçons qui s’imposent : à commencer par la démission collégiale de toutes celles et de tous ceux qui s’accrochent, se cramponnent, encore et encore. En suivant, on ne saurait trop leur conseiller de se remettre en question, pour le moins. Ils n’en feront rien, croyez-moi !”.
-“Autant l’union fait la force, autant la discorde expose à une prompte défaite” (Esope).
LR’66 aura au moins réussi une chose dans sa chute droitière : à faire du Rassemblement national la première force politique départementale.
L.M.
*En France, lors du second tour dimanche prochain 19 juin 2022, le RN sera présent dans plus de 200 des 577 circonscriptions ; il est arrivé en tête au 1er dans 108 circonscriptions.
**Mise à jour publiée par le journal Le Monde, hier à 22H 53.
***Christine Moulénat-Gavalda, présidente de LR’66.
****Bruno Galan, maire de Palau-del-Vidre, président du conseil régional de l’Ordre des pharmaciens d’Occitanie.
*****Les frais de campagne des candidats sont remboursés à partir de 5% des suffrages exprimés obtenus.