P-O/ Alerte rouge sur le littoral : la Chambre régionale des comptes d’Occitanie* tire la sonnette d’alarme… des centaines de logements et des campings menacés par le recul du trait de côte… mais du Barcarès à Argelès-sur-Mer c’est toujours “open constructions”
par adminLuc le Fév 3, 2025 • 23 h 18 min Aucun commentaireDans un rapport qu’elle vient de dévoiler, la Chambre régionale des comptes d’Occitanie (CRCd’O) s’alarme du manque d’anticipation de certaines collectivités territoriales et locales ancrées sur le littoral du département des P-O, ce face aux dégâts à venir provoqués par la hausse du niveau des eaux
D’ici à 2050, sur la façade méditerranéenne des Pyrénées-Orientales, du Barcarès jusqu’à Cerbère – via les communes de Torreilles, Sainte-Marie, Canet-en-Roussillon, Saint-Cyprien, Argelès, Collioure, Port-Vendres et Banyuls -, très exactement 263 logements et trois campings seront impactés par le recul du trait de côte, souligne ledit rapport.
Comme d’habitude, il y a fort à parier que les décideurs et décisionnaires locaux, catalans, vont une fois de plus s’asseoir sur les conclusions pour “oublier” d’en tenir compte, voire l’ignorer carrément… Car ce n’est pas la toute-première fois que des experts tirent la sonnette d’alarme, alertent, sur le phénomène qui va s’amplifiant, grandissant, envahissant. Et, malheureusement, parmi les élus aux responsabilités, personne ne semble vouloir en tirer les conséquences. On ne peut que le déplorer.
Au total, à l’horizon 2100, des milliers d’habitants de la côte vermeille, pourraient être plus ou moins directement concernés, touchés, coulés, si aucune mesure énergique n’est prise, si rien est fait. Plus précisément, la CRCO n’hésite pas à avancer des chiffres très inquiétants, “de l’ordre de 4 600 logements et trente-et-un campings” ! Pour communiquer sur le contexte et planter le cadre environnemental menacé, elle s’appuie sur les prévisions établies par le CEREMA, le fameux Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement.
C’est cette analyse du CEREMA, révélée par le journal Le Parisien, qui a mis le feu aux poudres en quelque sorte, “Qui a poussé la Chambre régionale des comptes Occitanie à passer au crible l’aménagement de l’ensemble du littoral méditerranéen dont celui les Pyrénées-Orientales. Son verdict est sans appel : en ce qui concerne les risques liés à la mer et aux inondations ainsi qu’à la mobilité prévisible du trait de côte, « les collectivités locales concernées n’ont pas encore pris la pleine mesure des conséquences de l’exposition de leurs territoires » !”
Documents précieux et précis à l’appui, la juridiction financière d’Occitanie pointe les documents de planification des collectivités littorales qui tendent, au contraire, à accroître l’urbanisation, citant comme le révèle encore Le Parisien : “Argelès-sur-Mer avec « la construction d’une zone d’activités de vingt-cinq hectares et le réaménagement du port et des réseaux de transport sans prise en compte des risques identifiés, notamment par le dernier Plan de Gestion des Risques d’Inondation 2022-2027 »”.
L.M.
*20250124-Lamenagement-du-littoral-mediterraneen-face-aux-risques-lies-a-la-mer-et-aux-inondations