“Téléthon…

 

Chaque jour est un marathon

Où, seul dans ta chaise roulante,

Tu regardes fuir les moutons

Dans le pré bleu que tu inventes.

Tu sais qu’il avance à tâtons,

Le Téléthon.

Tu parles sur le même ton

De princesses que tu enchantes,

Sans crainte du qu’en-dira-t-on

Des elfes qui, dans les soupentes,

Surveillent le long feuilleton

Du Téléthon.

Tous les musiciens du canton,

Livrés à leurs fêtes galantes,

Dans leurs flûteaux, leurs mirlitons,

Soufflent aux lendemains qui chantent :

“Mais quand donc le gagnera-t-on,

Le Téléthon?”

Les danseuses, de leurs petons,

T’offrent une ronde incessante,

Des roses plantées en boutons

Dans leur chevelure enivrante,

Leurs rires dans le peloton

Du Téléthon”.

 

Jean Iglesis