Tout récemment, les salariés de la Société Hydro-électrique du Midi (SHEM), ont souhaité appeler mon attention concernant leur avenir et celle de leur entreprise, implantée depuis plus de 90 ans dans notre département des P-O, qui se voit mise en concurrence pour l’exploitation du barrage des Bouillouses suite à une directive européenne.

François Calvet (LR/ Les Républicains), sénateur des P-O, nous communique ci-dessous son intervention effectuée en date du 25 novembre dernier auprès de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique…

 

“Madame la Ministre,

Par la présente, je souhaite vous relayer les inquiétudes légitimes des salariés de la Société Hydro-électrique du Midi (SHEM), troisième opérateur hydroélectrique français, dont la création remonte à 1929, quant à l’avenir de leur entreprise.

En effet, une directive européenne demande aux Etats membres la mise en concurrence de l’exploitation des barrages.

Ainsi, dans mon département des Pyrénées-Orientales, où la SHEM est implantée depuis plus de 90 ans dans la Vallée de la Têt, la gestion du barrage des Bouillouses, ainsi que celle de 9 usines hydroélectriques et 14 prises d’eau, va donc être remise en cause.

Je tiens à préciser que la parfaite gestion du barrage des Bouillouses par la SHEM a toute son importance puisque cet édifice alimente en eau potable les communes de Font-Romeu, Bolquère ou encore Egat ainsi que les usines à neige de la station de ski de Font-Romeu. Ces installations hydroélectriques (9 dans la Vallée de la Têt) permettent également l’électrification du Train Jaune, véritable emblème de notre Région, qui peut s’enorgueillir d’être le plus haut chemin de fer à voie métrique d’Europe !

Les 24 agents travaillant avec passion et savoir-faire depuis de nombreuses années dans ces installations sont donc dans l’attente du dénouement concernant le renouvellement des concessions imposées par la commission européenne.

Dans l’hypothèse où la SHEM viendrait à perdre l’exploitation du barrage des Bouillouses, l’impact local serait alors multiple. Les emplois pourraient être menacés car d’autres entreprises pourraient alors faire appel à de la sous-traitance, les prix pourraient changer, sans compter la perte de maîtrise dans les besoins de proximité et enfin, le manque à gagner pour toute une filière locale, la SHEM réalisant chaque année de gros investissements dans la rénovation, la maintenance et la modernisation des installations.

La perte de l’exploitation des concessions conclues entre la SHEM et l’Etat par le maintien d’une mise en concurrence reviendrait, à n’en pas douter, à condamner cette entreprise, dont son histoire et son ancrage territorial y sont forts, et bien évidemment ses salariés au total de 320 en France.

Aussi, pour toutes ses raisons, je souhaite, Madame la Ministre, que la SHEM puisse conserver ses prérogatives connues et reconnues de tous et qu’il soit ainsi permis aux salariés, vivant dans des territoires en revitalisation rurale, la poursuite de leurs missions parfaitement accomplies depuis des décennies.

Souhaitant que ma correspondance reçoive un écho favorable et votre soutien, je vous prie de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de ma parfaite considération.”

Fran̤ois Calvet РS̩nateur des Pyr̩n̩es-Orientales