(Communiqué)

 

-“Nous votions aujourd’hui en Assemblée départementale le Plan d’Action pour le Logement et l’Hébergement des Personnes Défavorisées (PDALHPD). Si dans l’ensemble le Plan est correct, j’émettrai tout de même certaines critiques qui en disent long sur les priorités de la majorité de gauche :

– Tout d’abord concernant les sans-abris : alors que la situation devient critique, notamment dans le centre-ville de Perpignan qui compte de plus en plus de personnes sans-abri. Que fait le Département (CD66) pour ces personnes ? La Ville de Perpignan avait le projet de racheter le Fast Hotel afin d’y créer un centre d’hébergement pour les sans-abris. Le Département a préféré consacrer l’hôtel à l’hébergement des Mineurs Non Accompagnés (MNA). La problématique des sans-abris ne date pas d’hier mais le Département (CD66) a toujours prétendu ne pas trouver d’espace pour les héberger. Etrangement, lorsqu’il s’agit d’en trouver pour les clandestins, comme par magie, des options apparaissent. Comme la majorité départementale aime à le rappeler dans ses rapports (à juste titre), « le logement est le dernier rempart contre l’exclusion sociale ».

On peut faire un parallèle avec les appels de l’Abbé Pierre concernant la situation des sans-abris restés sans réponse, contrairement à celui d’Angela Merkel lors de la vague migratoire de 2015 à la suite duquel des milliers de logements avaient été créés partout en France en quelques mois seulement soulignant l’hypocrisie de la situation.

Le CD 66 ne cherche d’ailleurs pas à dire stop à cette situation en demandant à l’Etat de récupérer la compétence d’accueil des MNA qui coûte de plus en plus cher à notre collectivité (comme a pu le faire le Conseil départemental du Territoire de Belfort qui avait voté une motion pour limiter la prise en charge des MNA invoquant la saturation des structures d’accueil de l’Aide Sociale à l’Enfance). Au contraire, les élus de la majorité ont récemment rappelé qu’ils étaient « très heureux et très fiers d’accueillir ces jeunes et de les accompagner et qu’ils continueraient à le faire » (sachant que beaucoup finissent dans des réseaux illicites ou à se prostituer, la promesse d’un avenir radieux pour ces jeunes).

– Même problématique concernant l’hébergement d’urgence des femmes victimes de violences conjugales : rappelons la situation de conflit entre le Ville de Perpignan et le Département concernant le projet municipal de création d’un centre d’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences conjugales, à côté d’un poste de police municipale. Le CD66 préfère consacrer cet endroit aux MNA, une fois de plus.

Mais ce n’est pas terminé pour cette seule Assemblée du 27 juin 2024 :

Le rapport N°9 concernait les subventions aux associations à caractère social. 191 630 € ont été répartis en quarante-sept associations dont 50 000 € vont à deux d’entre elles : SOS Méditerranée (25 000 €) et Welcome 66 (25 000 €). La première a pour objet de ramener des clandestins sur notre territoire et la deuxième aide les personnes ramenées par la première.

A titre de comparaison, les quarante-cinq autres associations de la liste œuvrent notamment pour l’accompagnement des personnes atteintes de handicaps et leurs aidants, le lien social de nos aînés ou encore l’accompagnement des familles.

Alors que les Français placent la problématique de l’immigration à la 2e place de leurs préoccupations (sondage CSA), le Département 66 continue obstinément à ne pas vouloir entendre raison. Une attitude qui pourrait bien finir par coûter cher à la majorité en place”.

 

Carla Muti, conseillère départementale (Rassemblement National)