(Communiqué)
-“La France Insoumise 66 pourrait se contenter de se gausser, avec un zeste d’amusement, des gesticulations concernant la question de l’eau émanant de la députée d’extrême droite Anaïs Sabatani et de la sénatrice de droite Lauriane Josende. Mais il existe dans les Pyrénées-Orientales une urgence brûlante sur ce sujet. Il est donc nécessaire de dénoncer le concours Lépine de la régression écologique auquel se livrent sans vergogne ces deux parlementaires
Toutes deux reprennent en creux le mythe paresseux de « la nature résiliente ». C’est donner clairement un blanc-seing pour continuer comme avant, et même en pire. Elles persistent à agir comme si les ressources en général, en eau en particulier, étaient infinies et inépuisables. Elles n’ont de cesse de promouvoir des reculs en termes environnementaux et sanitaires par un refus assumé de gérer de manière équilibrée la ressource eau, au motif de lutter contre les contraintes ou l’écologie supposée punitive, dans une veine trumpiste.
C’est le cas des retenues collinaires et de la gestion des débits minimaux bilogiques des cours d’eau. De la même manière que les petits ruisseaux font les grandes rivières, la déréglementation accentuée des retenues collinaires proposée finira par équivaloir à des bassines ne disant pas leur nom. Il n’existe aucune réflexion quant au retour à l’équilibre indispensable des cours cours.
Les questions de fond ne sont nullement posées, ni même suggérées. Elles sont au contraire soigneusement évitées. La question du revenu des agriculteurs, de tous les agriculteurs, ne sera pas résolue. Elle est pourtant centrale. Voici un exemple de clientélisme à la petite semaine. L’interrogation vers la bifurcation d’une agriculture paysanne et écologique, aux prix rémunérateurs, est occultée. Il est vrai que cela devrait conduire à une remise en cause du système de production, d’échange et de consommation global…
Les petites disputes de parlementaires en mal d’idées ne peut masquer l’indigence et la sécheresse de leur réflexion sur ces questions structurelles et urgentes. Il n’est pas possible de se contenter d’incantations de mots supposés magiques, comme celui de résilience. Ou encore de processions religieuses…”.
Francis Daspe, animateur de La France Insoumise dans les Pyrénées-Orientales