Du 8 au 12 septembre 2025, la 5e édition du Raid Sicut a traversé les Pyrénées-Orientales, offrant à ses participants une épreuve sportive autant qu’un moment de fraternité et de mémoire

 

Monsieur Pierre Régnault de la Mothe, préfet des Pyrénées-Orientales, a tenu à féliciter les
participants à l’issue de leur parcours, soulignant l’importance de ce type d’initiative et saluant leur dévouement au service de la Nation.

Plus de cinq cents kilomètres à vélo ont été parcourus par d’anciens commandos de l’Armée de l’Air et de l’Espace, des vétérans, des sympathisants, et surtout des blessés de guerre.

Organisé par l’association Raid Sicut, l’événement incarne une volonté claire : ne laisser aucun blessé seul face à ses épreuves et rappeler la reconnaissance que la Nation doit à ceux qui se sont battus pour elle.

 

Le sport, vecteur de dépassement de soi et d’inclusion

 

Depuis sa création, l’association Raid Sicut utilise le sport comme un levier de reconstruction.

Chaque coup de pédale, chaque montée gravie ou chaque kilomètre avalé n’est pas seulement une performance physique, mais un symbole d’espérance. Le sport devient un langage universel qui démontre aux blessés, qu’ils soient atteints dans leur chair ou dans leur esprit, qu’ils ne sont pas isolés et qu’une nouvelle vie est possible.

L’inclusion est au cœur de la démarche. Le Raid n’exige aucun niveau sportif particulier : il invite chacun, selon ses capacités, à s’engager dans l’effort ou dans la logistique. Ainsi, blessés, valides, réservistes ou civils avancent ensemble dans un peloton où la cohésion prime sur la performance individuelle. C’est cette main tendue qui fait la force de l’événement et permet à chacun de retrouver confiance en soi.

 

Trois objectifs pour une même ambition : la résilience

 

Comme l’a rappelé Clara Thomas, sous-préfète de Céret, lors de la cérémonie organisée en l’honneur des participants, trois objectifs guidaient cette cinquième édition :

• mettre à l’honneur les blessés de guerre en leur donnant toute leur place au sein d’un
peloton cycliste fraternel ;

• favoriser la résilience physique, affective et sociale, en transformant l’épreuve en étape de
reconstruction ;

• associer d’autres vétérans et sympathisants, renforçant ainsi le lien intergénérationnel et la
solidarité entre les différentes composantes de la société.

Au-delà de l’aspect sportif, c’est donc une véritable culture de la résilience qui est entretenue. Elle ne se limite pas à l’individu mais irrigue le collectif, en rappelant que la force d’une Nation se mesure aussi à sa capacité à soutenir ceux qui ont payé le prix fort pour elle.

 

Le devoir de mémoire, fil conducteur du Raid

 

Le Raid Sicut n’est pas seulement une aventure humaine et sportive : il est également un chemin de mémoire. Tout au long du parcours, des haltes commémoratives ont rythmé l’itinéraire. Des gerbes ont été déposées aux stèles harkis et juive de Rivesaltes ; un hommage a été rendu au Samouraï Nomura Kosaburo ; une étape a été marquée au Carré Militaire d’Amélie-les-Bains ; un moment de recueillement a eu lieu à la stèle Soldis de Port-Vendres.

L’événement s’est conclu par un dépôt de gerbe au Monument aux Morts de Laroque-des-Albères, en présence de nombreuses personnalités : Clara Thomas, sous-préfète de Céret, Renaud Schouver, directeur de l’ONACVG des Pyrénées-Orientales, Christian Nauté, maire de Laroque-des-Albères, et Joël Salaün, président de l’association SICUT, ainsi que plus de quarante participants, blessés, sportifs et sympathisants.

 

Le lien Armée-Nation réaffirmé

 

Dans son allocution, Clara Thomas a insisté sur l’importance de ce type d’initiatives, qui rapprochent la Nation de ses armées et rappellent à chaque citoyen sa part de responsabilité dans la reconnaissance envers les blessés : « Je pense qu’il est essentiel pour l’État que l’ensemble de nos concitoyens s’associe à la reconnaissance envers les blessés militaires. Votre Raid a tout mon soutien, ma sympathie et mes encouragements les plus sincères. »

Cette reconnaissance, au cœur du Raid, s’exprime autant par l’hommage aux héros d’hier que par le soutien concret aux blessés d’aujourd’hui. Elle nourrit un lien Armée-Nation essentiel, fondé sur la solidarité, le respect et la gratitude.

C’est bien là l’essence du Raid Sicut : démontrer que la résilience n’est pas une idée abstraite, mais une réalité vécue par ceux qui refusent de renoncer. À travers l’effort sportif, la mémoire et la fraternité, le Raid contribue à redonner confiance à chacun et à bâtir une société plus solidaire.