Ils ont été (ré)élus en 2020, plus ou moins confortablement, soi-disant “sans étiquette” – ou sous la bannière d’un parti politique du Centre, de Droite, voire de Gauche (eh oui !) – et aujourd’hui, à huit mois des prochaines élections municipales (mars 2026), ils essaient de courtiser l’électorat du RN (Rassemblement National)… en tout cas, ils tentent un (très) discret rapprochement avec le boss du RN dans les P-O, ou son proche entourage, Louis Aliot, le puissant et très médiatique maire de Perpignan, par ailleurs vice-président de la communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), vice-président national du RN

 

Pendant toute la durée de leur mandat, depuis mars 2020, ils ont “snobé”, méprisé, voire craché (et ici le mot n’est pas trop fort), sur les quatre députées RN des P-O, refusant de les inviter dans leurs communes lors de manifestations officielles, s’asseyant sur les valeurs de la République.

Aujourd’hui, à huit mois des prochaines élections municipales, ces maires-là* seraient donc prêts à “pactiser avec le diable” – c’est ainsi qu’ils considèrent le RN – pour sauver leur tête, pour éviter de perdre la partie ; ils s’en fichent en revanche de perdre la face, quitte à se ridiculiser.

Alors, ils invitent à tour de bras, désormais, les élus de la République estampillés “RN” – pour vous en convaincre il suffit de suivre les comptes-rendus des manifestations dans la presse locale ou sur les réseaux sociaux -, lesquels soudainement, comme par un coup de baguette magique, qu’ils découvrent “fréquentables”.

La principale préoccupation de ces maires-là, pour l’instant, est de savoir si le RN montera et présentera une liste dans leur commune. Et c’est d’ailleurs la première – parfois même la seule – question qu’ils posent à la députée de leur circonscription. S’ils peuvent avoir un (très) discret rendez-vous téléphonique avec Louis Aliot, c’est encore mieux.

Et puis il y a aussi ces maires, chez ces maires-là – on vous communiquera la liste le temps venu, promis ! -, qui voudraient bien recruter sur leur liste, dans leur équipe, des militants ou sympathisants, des affidés du RN, mais à la stricte condition que cela ne se sache pas publiquement et, surtout, que le logo du RN (ou un simple soutien), n’apparaisse pas ni sur leurs tracts ni durant leur campagne…

Voyez l’état de la politique locale et les convictions de ces maires-là… A l’image du Pays !

 

L.M.

*”Ces maires-là” : fort heureusement, tous les maires dans les P-O n’agissent pas ainsi.