(Communiqué)
Sandrine Dogor-Such, députée de la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales, nous communique avec prière d’insérer :
-“De nombreuses fois annoncé et repoussé, le gouvernement vient enfin de déposer sur le bureau de l’Assemblée Nationale le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie.
Ce texte annonce l’ouverture d’une aide à mourir, notion volontairement floue. Le gouvernement n’ose pas nommer ce qu’il entend légaliser, à savoir l’euthanasie et le suicide assisté.
Ce texte transforme aussi les Soins Palliatifs en Soins d’accompagnement, ce qui entraîne une confusion déplorable. Cette dénomination ne résulte d’aucune donnée scientifique. Elle n’est utilisée dans aucun autre pays. On peut s’interroger sur le but de ce changement de dénomination. Force est de constater que ce texte ne montre toujours pas la volonté politique d’étendre les soins palliatifs à tout le territoire, et d’éviter la grande souffrance de beaucoup de nos concitoyens en fin de vie.
Pour faire passer en force ce texte avant les élections européennes, le gouvernement a convoqué la semaine d’interruption parlementaire, la commission spéciale constituée pour l’occasion.
Dix-sept auditions ont donc été organisées en cinq jours, pour entendre quelques acteurs concernés, ce qui a laissé bien peu de temps aux parlementaires pour s’imprégner de ce sujet aussi complexe que délicat.
Au cours de cette semaine d’auditions, j’ai maintes fois eu l’occasion de dénoncer l’hypocrisie du gouvernement et le passage en force qu’il tente de faire.
La loi de 2005 et la loi LEONETTI-CLAEYS de 2016 constituent les leviers les plus cohérents pour la préservation de la dignité humaine.
-« Jean Leonetti : Ce qu’on a voulu créer est un droit à ne pas souffrir en toute fin de vie. Ce droit n’est malheureusement pas respecté en France. L’esprit de la loi de 2005 était de ne pas abandonner les personnes, de ne pas laisser souffrir et de ne pas s’acharner. Pourtant, il y a encore 12% des Français qui hurlent de douleur pendant les heures qui précèdent leur mort. C’est inadmissible, car nous avons les moyens pour empêcher cela et parce qu’on a l’organisation pour le faire ».
A cet égard, je poursuivrai mon action avec persévérance et détermination afin que ces lois soient enfin correctement appliquées sur tout le territoire national et que tous les Français puissent bénéficier enfin d’un égal accès aux soins palliatifs”.
Sandrine Dogor-Such, députée de la 3e circonscription des P-O