(Vu sur la Toile)

Mort de Jacques Perrin, comédien et chevalier blanc de la production indépendante
(V̩ronique Cauhap̩ РLe Monde)
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Marin rêveur dans Les Demoiselles de Rochefort, prince charmant dans Peau d’âne, le producteur de Microcosmos s’est surtout affirmé comme un homme de cinéma engagé. Il s’est éteint jeudi à Paris à l’âge de 80 ans

Le Monde.- Une enfance sans le sou, mais sans plainte ni tristesse, n’était sans doute pas étrangère à la discrétion dont il s’est toujours paré. Acteur, réalisateur, producteur, boulimique de travail, occupé toute sa vie à des projets qui ont tourné autour de l’humain, de l’humanisme et de l’humanitaire, Jacques Perrin, né le 13 juillet 1941 à Paris, n’a jamais cédé au bruit et à l’agitation, encore moins au vedettariat. Il leur préférait, par nature, le calme et la douceur qui s’étaient inscrits dans sa voix, son visage et ses gestes. Le jeune marin rêveur des Demoiselles de Rochefort (1967), le réalisateur de documentaires et le chevalier blanc de la production indépendante est mort ce jeudi 21 avril à Paris, à l’âge de 80 ans, a annoncé sa famille à l’Agence France-Presse.

Son talent, confiait-il sans fausse modestie, était de savoir réunir des gens qui en possédaient. Jacques Perrin aimait prendre et apprendre des autres, trouvait en eux le savoir et l’énergie nécessaires pour mener à bien ses aventures. Idéaliste pragmatique, d’une ténacité tranquille, conscient du temps qui file et le regard bleu résolument tourné vers l’avenir, il tenait la barre sans se décourager des tempêtes. De Z (1969) au Peuple migrateur (2001) en passant par La Victoire en chantant (1976) et Himalaya, l’enfance d’un chef (1999), Jacques Perrin n’a guère connu de tournages faciles. Chaque fois, il a dû aller au charbon, séduire, convaincre.

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