(Communiqué)
-« Mobilisation des personnels du Centre pénitentiaire de Perpignan : nous attendons du ministre de la Justice des annonces fortes !Â
Je me suis rendue avec le maire Louis Aliot devant la prison de Perpignan avant-hier lundi 8 avril, afin d’y rencontrer les personnels pénitentiaires et représentants syndicaux à l’occasion de leur matinée de mobilisation.
Leurs inquiétudes et leurs revendications sont légitimes : un déficit chronique de vingt-six
surveillants, une vague annoncée de douze départs en retraite ces deux prochaines années compensée par l’arrivée de trois nouveaux agents seulement, soit un négatif cumulé de trente-huit postes.
Et la Ville de Perpignan a été la grande oubliée lors des trois dernières commissions de
mutations avec seulement quatre postes ouverts en trois ans !
De plus, la surpopulation carcérale au sein du Centre pénitentiaire atteint son paroxysme avec un taux d’occupation de 240% ! Au-delà des dédoublements, ce sont désormais quatre-vindt-dix matelas au sol qui sont comptabilisés sur l’ensemble de l’établissement, les prisonniers étant régulièrement regroupés à trois dans une cellule de 9 m².
Il est utile de rappeler la récente condamnation de l’Etat, pour « traitements inhumains
et dégradants dans une prison française », par le tribunal administratif de Montpellier
s’appuyant sur un rapport alarmant publié en juin 2023 par la Contrôleure générale
des lieux de privation de liberté qui précisait dans son compte-rendu « la prison de
Perpignan est la pire que j’ai visitée » !
Devant ces urgences, auxquelles s’ajoutent les violences subies au quotidien et
l’augmentation des trafics au sein de l’établissement, j’interpellerai le ministre de la
Justice Eric Dupond-Moretti afin qu’il se saisisse rapidement et sérieusement de
ce dossier prioritaire pour la sécurité de tous et pour notre territoire”.
*Sophie Blanc, députée (RN) de la 1re circonscription des P-O, conseillère régionale