(Communiqué)

 

 

Pour la première fois depuis vingt ans, la quasi-unanimité des partis politiques du Département se prononce contre la destruction de l’anse des Tamarins, au cœur de la ville de Port-Vendres. De la gauche à la droite en passant par les écologistes et le MoDem, la levée de bouclier est unanime surtout après la révélation des « turpitudes » des autorités qui, depuis 2019, ont menti et camouflé la véritable nature du port antique

 

Le 5 octobre, les élus du Département66 ont voté le transfert de la concession du port détenu historiquement par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) à la Compagnie fruitière. Mais dès le lendemain, le 6 octobre, le procureur faisait procéder à l’interrogatoire du pilote du remorqueur qui, le 25 juin 2019, avait évacué des centaines de tonnes de blocs au large. Les associations avaient vérifié que cette évacuation sauvage concernait des pierres taillées antiques constituant pour certaines des restes d’un temple sans doute romain, mais aussi des blocs en granit ou en basalte probablement faisant partie d’un quai ou d’un môle interne au port.

Le Département66 s’appuyant sur un rapport contredit par les faits qui suivent, avait toujours prétendu que ces blocs étaient des matériaux récents datant de la dernière guerre. Il a fallu attendre ce lendemain de vote décisif pour que le procureur se décide à faire dire la vérité.

Le capitaine du remorqueur a avoué qu’en pleine conscience de la gravité de son acte, il avait bien évacué entre « 100 et 200 tonnes de pierres taillées antiques ». Il avait agi sur ordre et sous contrainte. C’est ce qu’il a confirmé dans les médias et en particulier dans le 19/20 (France 3).

Pour lui, les ordres de silence et de destruction avaient pour but de ne pas gêner les travaux demandés par la Compagnie fruitière et surtout de ne pas bloquer la construction du 3ème quai. Ainsi, depuis 2019, la justice pénale connaissait la vérité mais il lui manquait une preuve formelle d’un acte délictueux. Le maitre d’œuvre agissant directement sous les ordres du maitre d’ouvrage, le Département66, dont sa présidente Hermeline Malherbe (PS), présidente effective du port (loi de 2015) aura sans doute à s’expliquer.

L’association Port-Vendres et Portvendrais a demandé l’autorisation administrative au préfet pour cette marche qui débutera à 10H, quai de l’Obélisque, ce samedi 28 octobre 2023.
La décision a été prise de façon collective de rester totalement apolitique lors des prises de paroles introductives. Aucune banderole politique ne sera acceptée.

L’extrême gravité de ce mensonge des autorités invite tous les citoyens à marquer par leur présence silencieuse leur rejet devant ces tripatouillages qui n’honorent ni les autorités ni le Département.

Toutes les forces qui se regroupent autour de l’association Port-Vendres et Portvendrais s’engagent à combattre de tels actes.

La principale intervention qui aura lieu lors de l’ouverture de la manifestation sera celle du capitaine de la marine marchande, officier de police judiciaire, dont personne ne peut douter de la parole, qui témoignera de la violence des pressions qu’il a subi pour ne rien révéler des trésors antiques de Portus Vénéris dont le maire, le préfet et les élus semblent douter.

 

Jean-Claude Bisconte, président de l’association Port-Vendres et Portvendrais, membre délégué du groupe APHRODITE (dix-sept membres dont six présidents d’association).