Jacques Dupuy est né dans l’est de la France en septembre 1937. En 1940, sa grand-mère Gabrielle décide de « fuir » vers le sud. Toulouse sera sa ville d’adoption. A Rieumes, à 6 ans, il voit les SS envahir sa demeure. Pour des raisons familiales et à cause des années de guerre, après une enfance difficile, il ne fréquentera l’école de manière régulière qu’à l’âge de 12 ans. A 17 ans, il rentre à l’école des Beaux-Arts de Toulouse puis s’oriente vers l’architecture. En 1957 il interrompt ses études et part à l’armée, vingt-neuf mois en Algérie

 

 

A trente ans, son agence se situe en Roussillon… à Saint-Estève, rue des Camélias. En 1971, il transforme pour La Chaîne Thermale du Soleil, le château de Riell, à Molitg-les-Bains, classé par la suite, en 1975, dès l’achèvement des travaux, premier Relais du monde par la chaîne des Relais & Châteaux… puis il devient l’architecte de la Chaîne Thermale du Soleil dont Cambo au Pays Basque.

A Barbotan Eauze, dans le Gers, il projette le plus grand ensemble thermal d’Europe. En Roussillon, il travaille sur les stations de Prats-de-Mollo-La Preste et d’Amélie-les-Bains-Palalda. Christine et Michel Guérard lui confient les travaux de la célèbre station d’Eugénie-les-Bains dans les Landes.

A Perpignan, sa génération l’a surnommé le « Monfreid perpignanais » car, en 1980, il s’évade et parcourt sur son voilier, la Méditerranée, la mer Rouge jusqu’à l’Océan Indien. Au cours d’une escale à Alexandrie, soit huit ans avant que les « ruines » du phare soient « découvertes », il plonge sur ces célèbres éléments immergés, le fait savoir sans prétention dans une rubrique du journal local L’Indépendant.

Dans son parcours, il a sauvé plusieurs vies et notamment celles de deux de ses compagnons de chasse sous-marine victimes de syncope cardiaque qu’il remonte en apnée de vingt mètres de fond. Au total, cinq personnes dans différentes conditions.

De 1987 à 1990, avec la seule aide de son fils Thierry et de son épouse Dominique il construit un magnifique boutre omanais de trente mètres sur une plage d’Ibiza : L’Ibiza de Jundal. Il dessina les plans de ce bateau dans la fournaise de Sur en territoire d’Oman (lire le quotidien régional Midi Libre du dimanche 28 octobre 1990 qui titre : Ibiza star de Méditerranée).

Ce boutre fut l’image d’Ibiza. Il parut sur de nombreuses revues de presse et reportages télévisés en France et en Espagne, ainsi que sur des panneaux publicitaires pour Ibiza en Europe. Une partie de la vie du peintre s’est déroulée sur cette île où il réalisa en 1997 sa première exposition.

Ses peintures meublèrent les pages « Culture » de plusieurs « Best of Ibiza ». Bon nombre de ses œuvres sont sur les murs de clients en Belgique, aux USA, en Allemagne, en Espagne, en Arabie Saoudite et bien sûr en France.

En 2000, ses voyages sur terre l’ont conduit jusque dans les brumes des montagnes du Nord Vietnam, chez les H’Mongs de Sapa. Là, il fut fasciné par les ethnies, dont la diversité se distingue surtout par la tenue traditionnelle des femmes, vêtements colorées et surprenants qu’elles portent avec élégance.

Les images de ses rencontres, de ses voyages du large ou sur terre transpirent dans ses tableaux ainsi que dans le titre de ses expositions : “Attitudes de latitudes”“Rencontres du large”... “Voyage”“A lo largo”

Il a écrit un livre biographique « A tire d’aile » qui se lit comme un roman d’aventure et un roman « Vent d’Autan, Péril en mer » ce dernier inspiré de ses voyages de mer.

Le 23 avril 2022, pour la Sant Jordi, invité par le Centre Méditerranéen de Littérature (CML), il participe au Salon du livre de Perpignan.

Le 19 juillet 2007, Matthieu Terrats, journaliste a écrit sur L’Indépendant, après avoir lu son premier livre et vu l’une de ses expositions de peinture : “Il est des personnages aux destins extraordinaires, mais seule une poignée d’entre eux savent conter leur histoire. Jacques Dupuy fait partie de ces immenses privilégiés”.