Alors que le voisinage n’est pas visiblement au “top” avec les évangélistes qui se sont récemment installés sur l’avenue de la Retirada, entre village et secteur plage nord d’Argelès-sur-mer – sur un terrain de 1 hectare non aménagé et situé en zone grave inondable et risque incendie -, au coeur d’un complexe touristique avec sa kyrielle de campings 4****, nous apprenons que Nathalie Regond-Planas, maire de Saint-Génis-des-Fontaines, aurait proposé de mettre à disposition des gens du voyage, sur le territoire de sa commune, un terrain de trois hectares…

 

Saint-Génis-des-Fontaines, environ 3 000 habitants, fait partie des quinze communes qui composent la 2e intercommunalité des P-O, la communauté de communes Albères – Côte Vermeille – Illibéris (CC-ACVI), présidée par le maire d’Argelès-sur-mer, Antoine Parra (DvG/ Divers Gauche).

Depuis le week-end du 8-9 juin, la ville d’Argelès-sur-mer a dû accueillir en catastrophe, et sous la pression des services de l’Etat, plusieurs centaines de caravanes provenant de communautés d’évangélistes et de gens du voyage.

Au total, on parle de plus de deux cents caravanes, plus probablement trois cents d’ailleurs, qui seraient désormais installées (légalement car avec autorisation de la Municipalité) dans des champs, secteur plage nord d’Argelès-sur-mer. Soit encore un gros demi-millier de campeurs…

Face à l’urgence de la situation, la Municipalité a pris des dispositions pour aménager le site d’accueil et l’équiper en conséquence de diverses infrastructures essentielles, comme l’eau et l’électricité. Mais cela reste – et le demeurera – insuffisant au regard des nombreux besoins pour assurer une sécurité minimale, au niveau par exemple du sanitaire, de l’hygiène et de la sécurisation des lieux.

L’installation actuelle des évangélistes et gens du voyage a lieu dans une zone évidemment inondable – connue de tous les Argelésiens – qui devrait d’ailleurs inciter les autorités locales et les pouvoirs-publics à s’activer pour trouver un autre terrain d’entente, à faire des efforts pour les en déloger avant qu’un drame n’ait lieu.

C’est au nom de la solidarité communautaire (CC-ACVI) que la maire de Saint-Génis-des-Fontaines, Nathalie Regond-Planas, aurait proposé d’aménager une aire de trois hectares, plus confortable donc, pour les accueillir. Une main tendue provisoire qui pourrait régler la situation, du moins en partie.

Pourtant, la sous-Préfecture de l’arrondissement de Céret, dont la CC-ACVI fait intégralement partie, tarde à valider le projet. Du moins, elle semble traîner des pieds pour donner son feu-vert à l’agencement du site saint-génissien et impulser le déménagement. Why ?

Bref, malgré les bonnes volontés de part et d’autre, on n’est pas (encore) sortis de l’Auberge catalane !

En attendant, les professionnels du tourisme directement impactés par cette coexistence issue d’une surpopulation estivale inattendue, en ce début de saison, sont très inquiets.

A suivre.

 

L.M.