Que se passe-t-il en Europe à la suite de la guerre civile ukrainienne qui dure depuis 2014, particulièrement dans la région du Donbass ? En fait, les pays membres de l’OTAN et l’Union européenne se contentent de mener une guerre par procuration en Ukraine. Sans nul doute, ce conflit s’avère très lucratif pour l’industrie de l’armement et l’exploitation du gaz de schisteÂ
Le président du Mexique n’a pas hésité un seul instant à déclarer au sujet de la guerre civile ukrainienne : « La politique des États-Unis et de l’OTAN équivaut à dire : « Je fournis les armes et vous fournissez les morts ».
En ces temps difficiles et tourmentés, l’immense  majorité de la population mondiale ne veut plus subir l’hégémonie des États-Unis fondée sur l’extraterritorialité du droit américain et du dollar.
Au cÅ“ur de la guerre civile ukrainienne, la responsabilité de l’OTAN et de l’Union européenne est fortement engagée. Et malgré que l’euro enregistre une perte sans précédent de 15% de sa valeur face au dollar, l’Union européenne intensifie les sanctions économiques et financières à la Russie.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, veut imposer la baisse de consommation de gaz de 15%. Cette restriction suppose la mise en place d’un système de contrôle de la consommation énergétique des particuliers et des entreprises. À cela s’ajouterait probablement un nouveau pass pour permettre des coupures d’électricité et des mesures de délestage chez les particuliers et les entreprises.
Voilà donc une atteinte en perspective à la liberté individuelle et collective qui menace de plonger la France et de nombreux pays de l’Europe dans le froid dès l’hiver prochain.
Aujourd’hui, on se demande pourquoi l’État en France veut-il nationaliser à nouveau EDF, alors que le gouvernement de Lionel Jospin avait transposé en février 2000 la directive européenne libéralisant ainsi le marché de l’énergie ?
Il y a de quoi se poser la question suivante : sommes-nous gouvernés par des ânes ou par des je-m’en-foutistes ?
Comble de l’ironie, Ursula von der Leyen vient de négocier des importations de gaz en provenance de l’Azerbaïdjan sans se soucier outre mesure du régime dictatorial qui règne dans ce pays. Depuis une décennie et dans le plus grand silence médiatique, l’Azerbaïdjan mène une guerre génocidaire à l’encontre du Haut-Karabagh arménien.
Mais à quel prix les Européens sont-ils prêts à payer pour continuer à soutenir la guerre économique et financière totale à la Russie ?
En Italie, sur cette question précise, le gouvernement de Mario Draghi vient de tomber sans coup férir. Pour une fois, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et la Pologne ont fait valoir leur désaccord sur la décision prise par l’institution présidée par Ursula Von der Leyen, alors que le chef de la diplomatie hongroise était en visite à Moscou pour négocier davantage d’approvisionnement en gaz russe.
Enfin, encore plus grave, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, vient de proposer une aide financière conséquente pour l’achat d’armes en commun pour les pays membres de l’Union européenne.
Roule ma poule et plein gaz vers la course aux armements…
Décidément, Ursula von der Leyen prend des pouvoirs de plus en plus extravagants, des décisions de plus en plus arbitraires, et provoque ainsi le désespoir des populations en Europe et dans le monde.
En 1992, les partisans du traité de Maastricht clamaient haut et fort : « l’Europe c’est la paix » !
1999 : Guerre du Kosovo. L’OTAN bombarde la Serbie pendant 78 jours, soit 37465 bombardements, 480 bombardements par jour en moyenne.
https://www.monde-diplomatique.fr/1999/08/FISK/3228
2011 : Après le fiasco irakien et la débâcle en Afghanistan, plus de 9 700 frappes offensives ont été effectuées par l’OTAN en Libye. Le bilan de l’engagement de l’OTAN et de Bernard-Henri Lévy en Libye reste encore à écrire : les droits civiques, les droits des femmes, l’accès à l’éducation des filles, les progrès de la santé, l’instauration de la démocratie sociale et politique, la construction d’écoles et d’hôpitaux…
Désormais, un véritable chaos règne en Libye depuis 2011.
Prenons garde à ne pas minimiser les pulsions guerrières dans l’espace indopacifique, où les États-Unis et la Chine se livrent à des surenchères verbales. On dira donc, effectivement, que la rupture du contrat portant sur l’achat de douze sous-marins français pour une valeur de cinquante-six milliards d’euros par l’Australie dévoile enfin la face cachée de l’impérium américain.
Que se passe-t-il en Europe ? Et en particulier en France ? De sombres nuages s’accumulent à partir d’une situation économique dégradée alors que le Royaume Uni a filé à l’anglaise de l’Union européenne…
Cette Union européenne ne tient plus que par la désinformation et le contrôle sanitaire et financier des États-membres. Ce colosse aux pieds d’argile risque de s’écrouler pour cause d’insolvabilité et de crise mondiale.
Mais comme disait Einstein : “Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue.”
Henri Ramoneda