La galerie municipale Marianne accueillera la sculptrice Anik Lescure et le peintre René Sausse du 9 au 24 mai : deux sources d’expression différentes qui s’épousent à merveille. Vernissage ce samedi 10 mai à 11h.

Anik Lescure (ANK comme nom d’artiste) sculpte comme elle respire. Et cela dure depuis une quinzaine d’années. Sans le moindre signe d’essoufflement. « J’ai débuté en 2000, par hasard. Je participais le soir à un atelier de sculpture, après le travail. Il s’est alors passé quelque chose. Depuis, je n’ai jamais arrêté, je sculptais le soir, les week-ends, je m’inscrivais à des stages » retrace-t-elle.

La vie et rien d’autre

Aujourd’hui à la retraite à Perpignan, ANK se consacre entièrement à sa passion. Elle puise son inspiration essentiellement dans la femme, mais aussi dans ses racines malgaches. D’ailleurs, les noms qu’elle donne à ses oeuvres renvoient sans détour à cette lointaine île de l’océan Indien : Vacaranda (nom d’un arbre à fleurs), Sakalava (« l’ethnie d’origine de mon père »), Métisse (« Une manière de régler mes comptes avec mes origines, j’ai souffert du racisme et de l’exil. Travailler la terre est une façon de m’ancrer dans la vie, j’ai besoin d’exprimer la douleur, le chagrin, le plaisir »). Les réponses à ces blessures prennent la forme de sculptures « pudiques, sensuelles, ardentes, vivantes ».

Le mouvement, toujours le mouvement

Anik vit actuellement une période de transition. Mais elle n’arrête pas pour autant son travail sur le corps « qui reflète son âme dans ce qu’il y a de plus intime ». « J’ai dit tout ce que j’avais à dire sur le corps de la femme. Je débute un travail sur le torse d’homme, sur la danse » annonce cette passionnée de milonga (tango argentin) qui danse plusieurs heures par semaine. Le mouvement ? Une véritable drogue !

ANK expose régulièrement : restaurant La Villa Duflot (Perpignan), Toulouse, Paris, Alès, Sarlat, Royan. Elle a décroché le premier prix de sculpture au salon de Valmy en 2012.

René Sausse vit en Ardèche, mais Argelès-sur-Mer n’est pas pour lui une Terra Incognita. En effet, cet ancien professeur de physique avenant, à l’humour à fleur de mots et à l’allure décontractée séjourne plusieurs mois par an dans la capitale des Albères. Il s’y adonne à une passion qu’il pratique assidument depuis sa jeunesse : la peinture, « mais aussi le dessin et la photographie pour travailler le cadrage ».

Voyages

Ceux notamment réalisés en Espagne (« Je suis attiré par les couleurs vives de la Méditerranée ») ou plus récemment à New-York (« Une ville impressionnante, grandiose et saisissante ») nourrissent son inspiration. De ces périples naissent des aquarelles et des acryliques oscillant entre abstrait et figuratif.

A la galerie Marianne, cet admirateur de Dali, Picasso et de Staël accrochera une vingtaine de toiles « colorées, joyeuses, dynamiques ».

René Sausse exposera également en août à Céret. Il a remporté le prix de la ville de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme).

– Rendez-vous du 9 au 24 mai, les mardis, jeudis et vendredis de 14h à 18h ; les mercredis et samedis de 10h à 12h et de 14h à 18h ; les dimanches 11 et 18 mai de 14h à 18h.

René Sausse sera présent les 13, 16 et 17 mai.

Anik Lescure sera présente les 14 et 15 mai.

Permanence des artistes les dimanches.

Vernissage le samedi 10 mai à 11 h.

Entrée libre.